Le quartier Museyi, situé entre les avenues Kombo et Madimba situé dans la commune de Ngaliema, a été le théâtre d’un drame bouleversant. Dix-huit personnes ont tragiquement perdu la vie dans la nuit de vendredi à ce samedi 14 juin, à la suite d’écroulements de murs provoqués par une pluie diluvienne.
Selon les informations recueillies sur place, ce sont principalement des maisons mal construites, érigées sur des terrains instables ou en forte pente, qui se sont effondrées sous la pression des eaux. Les victimes, parmi lesquelles des enfants et des femmes, ont été surprises dans leur sommeil.
« Nous devons tous être unis pour combattre les constructions anarchiques », a déclaré le bourgmestre de Ngaliema, Fulgence Bolonkomo, au micro de nos confrères de l’Agence Congolaise de Presse (ACP).
L’autorité communale a appelé à une prise de conscience collective face à l’urbanisation sauvage qui menace de plus en plus la sécurité des habitants.
Les services de secours, épaulés par la population locale, ont passé la journée de samedi à rechercher d’éventuels survivants sous les décombres. Un bilan encore provisoire et qui pourrait s’alourdir, redoutent les autorités.
Ce nouveau drame met une fois de plus les défaillances criantes de l’aménagement urbain à Kinshasa. Dans plusieurs quartiers de la capitale, des habitations sont construites sans autorisation, ni respect des normes de sécurité, souvent sur des sites interdits ou non viabilisés.
Face à cette tragédie, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger des mesures plus strictes contre les promoteurs informels et les constructions non réglementées. D’autres appellent à un plan national de réaménagement des zones à risque.
Un deuil collectif s’installe à Museyi, où les familles endeuillées réclament déjà assistance. Pendant ce temps, les autorités promettent des enquêtes et des actions concrètes pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.
La Rédaction