Face à l’intensification des activités minières illégales dans la région de Kinsakala, l’Initiative pour la protection des droits de l’homme et la réinsertion sociale (IPDHOR) tire la sonnette d’alarme. Dans un message lancé sur son compte X, l’organisation exhorte le gouvernement congolais à renforcer la surveillance sur le terrain et à rétablir l’autorité de l’État dans cette zone stratégique, où des ressortissants étrangers seraient impliqués dans l’exploitation illégale des ressources.Selon l’IPDHOR, ces activités illicites échappent totalement aux circuits officiels, fragilisent l’économie nationale, alimentent la corruption locale, et constituent une menace directe à la souveraineté économique du pays.
« Il est impératif que l’État congolais protège les richesses de Kinsakala, car leur exploitation illégale met en péril la chaîne d’approvisionnement officielle et prive le Trésor public de recettes cruciales », lit-on sur son compte X.
L’ONG souligne également les répercussions sociales de cette ruée incontrôlée vers les minerais : dégradation de l’environnement, conflits communautaires, exploitation de la main-d’œuvre locale, notamment des enfants, sans parler de l’absence totale de mesures de sécurité sur les sites.
L’IPDHOR appelle à une opération conjointe des services de sécurité, de la justice et des ministères sectoriels pour identifier, sanctionner et expulser les exploitants illégaux. Elle invite aussi à une implication citoyenne accrue pour dénoncer ces pratiques et protéger les ressources nationales.
Dans un contexte où les minerais stratégiques deviennent de plus en plus convoités à l’échelle mondiale, la région de Kinsakala ne doit pas devenir une zone de non-droit. La voix de l’IPDHOR rappelle que la souveraineté ne se limite pas aux discours, elle s’incarne aussi dans la capacité de l’État à défendre et contrôler ses ressources naturelles.
Ben AKILI