Un verdict historique attendu. En effet, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples se prononcera sur la recevabilité de la plainte de Kinshasa contre Kigali pour des crimes présumés dans l’est de la RDC.
La République démocratique du Congo (RDC) retient son souffle. Le greffe de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a annoncé que l’audience publique dans l’affaire opposant la RDC au Rwanda se tiendra le 26 juin 2025 à 10 heures (GMT+3), au siège de la Cour à Arusha, en Tanzanie.
Selon une correspondance officielle consultée jeudi par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), cette audience déterminera la compétence de la Cour et la recevabilité de la plainte déposée par Kinshasa contre Kigali pour les crimes commis sur son territoire, notamment dans les provinces meurtries de l’Est.
La plainte, déposée par l’État congolais, accuse le Rwanda de violations massives des droits de l’homme, de soutien à des groupes armés responsables de massacres, viols, pillages et déplacements forcés des populations civiles, depuis plusieurs années. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions régionales accrues et de vives critiques internationales contre l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces exactions.
Ce prononcé sera décisif non seulement pour l’avenir de la procédure, mais aussi pour l’ensemble du continent africain, où la CADHP cherche à affirmer son rôle dans la justice régionale. Une reconnaissance de compétence ouvrirait la voie à un procès en bonne et due forme contre un État accusé d’agression, une première dans les annales de cette juridiction.
Une mobilisation diplomatique en coulisses
Du côté de Kinshasa, des sources proches du dossier indiquent que le gouvernement congolais espère une décision favorable qui marquerait un tournant diplomatique et juridique dans la lutte contre l’agression et les crimes transfrontaliers. Des organisations de la société civile et des victimes attendent également ce verdict comme un signal fort contre l’impunité.
Le monde entier aura donc les yeux tournés vers Arusha le 26 juin prochain, pour suivre ce qui pourrait devenir une étape majeure dans la quête de justice pour les millions de victimes de l’Est de la RDC.
La Rédaction