La tension monte au sommet de la Gécamines SA. En effet, le Directeur Général Adjoint en charge de la Prospection, Ludovic Monga Banza, ne mâche plus ses mots : il accuse directement le Directeur Général, Placide Nkala, d’être le principal responsable de la débâcle industrielle et financière qu’a connue l’entreprise en 2024. Une perte abyssale de 47 millions de dollars américains vient confirmer, selon lui, une gouvernance hasardeuse et destructrice.
D’après une source que cite le média 7sur7, Ludovic Monga estime que les faits parlent d’eux-mêmes : la production par traitement à façon aurait coûté à la Gécamines plus de 58 millions USD, pour un chiffre d’affaires inférieur à 11 millions. Ce gouffre économique de 47 418 621 USD constitue, selon ses propos, la preuve irréfutable de l’échec managérial de Placide Nkala.
Le rapport d’une commission parlementaire composée de députés nationaux vient enfoncer le clou : il dénonce une gestion catastrophique, sans vision, sans stratégie, et sans réelle volonté de redressement. Une hémorragie financière qui menace sérieusement l’avenir de l’une des plus grandes entreprises publiques du pays.
« Il est urgent que le Directeur Général actuel quitte ses fonctions si l’on veut sauver ce qui reste de la Gécamines », aurait confié Ludovic Monga à ses proches. Ce dernier soutient que la relance prônée par le Président Félix Tshisekedi ne pourra réussir tant que l’entreprise restera sous l’emprise d’une équipe dirigeante jugée incompétente et déconnectée des réalités sociales et industrielles.
Il rappelle également que les alertes lancées par la Fondation Katangaise ne sont pas à prendre à la légère.
« Ce ne sont pas de simples discours de circonstance, mais de véritables cris d’alarme que le pouvoir central doit cesser d’ignorer », affirme-t-il.
Pour Ludovic Monga, la Gécamines représente un trésor national, en particulier pour les autochtones du Katanga. Il juge inadmissible que ce patrimoine stratégique soit entre les mains de gestionnaires inexpérimentés, alors que les enjeux géopolitiques et économiques autour des minerais critiques sont plus cruciaux que jamais.
« Trop, c’est trop ! Il est temps que les fils du Katanga soient écoutés et que cette entreprise retrouve sa grandeur perdue », conclut-il avec amertume.