L’ancien député de Kisangani, ex-vice-ministre des Finances et figure bien connue du secteur douanier congolais, Samuel Simene wa Simene, a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche dernier à son domicile par des hommes lourdement armés. Une arrestation qui soulève de nombreuses questions sur ses dessous et les commanditaires.
Selon plusieurs sources sécuritaires, l’opération a été menée avec une rare discrétion mais aussi une puissance impressionnante. Des véhicules non identifiés, des agents cagoulés, un déploiement digne des interventions des services spéciaux : tout laisse croire à une action planifiée au plus haut niveau.
Samuel Simene wa Simene, qui cumule un impressionnant parcours au sein de l’appareil financier de l’État — ancien DGA de la DGDA (Direction générale des douanes et accises), ex-PCA du Guichet unique du commerce extérieur et actuellement conseiller au ministère des Finances — n’était pas officiellement visé par une procédure judiciaire publique connue à ce jour.
Le flou persiste quant aux chefs d’accusation. Officiellement, aucun communiqué n’a été émis par les autorités judiciaires ou sécuritaires. Dans les couloirs des institutions, certains évoquent une affaire liée à des dossiers de détournements ou de fraude douanière. D’autres parlent d’un règlement de comptes au sein de l’élite politico-financière.
Du côté du ministère, c’est le silence radio. Aucun responsable n’a voulu commenter l’arrestation de l’un de leurs plus anciens collaborateurs, connu pour ses réseaux étendus dans les milieux économiques et politiques.
Cette interpellation spectaculaire remet en lumière la traque de certaines figures du passé soupçonnées d’avoir participé au pillage organisé des finances publiques. Elle relance également le débat sur la justice sélective et les méthodes musclées des services dits « spéciaux ».