Dans une prise de position ferme, l’ONG Badilika s’oppose à tout projet d’exploitation pétrolière dans et autour du lac Édouard. Selon l’organisation, la mise en vente des blocs pétroliers dans cette zone représente une menace directe pour la biodiversité, mais aussi un facteur aggravant des tensions sécuritaires déjà persistantes dans la région.
Badilika exhorte les autorités congolaises à suspendre immédiatement ces initiatives et à privilégier une gouvernance écologique, transparente et inclusive des ressources naturelles.
Partagé entre la RDC et l’Ouganda, le lac Édouard est l’un des écosystèmes les plus riches du bassin des Grands Lacs. Il constitue un pilier de survie pour des milliers de familles congolaises, grâce à la pêche artisanale et à l’agriculture de subsistance qu’il permet de soutenir.
Le transformer en zone d’exploitation à haut risque, sous l’influence de groupes armés et de complicités étatiques, serait selon l’ONG un désastre écologique et humain.
Alors que la RDC ambitionne de jouer un rôle central dans la transition écologique mondiale, Badilika considère la protection du lac Édouard comme un véritable test de sa volonté politique. L’ONG plaide pour une surveillance renforcée, une responsabilisation des autorités locales, une gestion assainie de la pêche et le respect des droits des communautés riveraines.
« Le lac Édouard n’est ni un butin de guerre, ni une marchandise à vendre. C’est une ressource vitale et un patrimoine commun à préserver », conclut l’organisation Badilika.
Par Kanoba Obadias