Un moment charnière pour la stabilité des Grands Lacs. La République démocratique du Congo et le Rwanda s’apprêtent à signer, à Washington, un accord de paix qualifié d’« historique » par la Présidence congolaise. Cette signature officielle, attendue ce vendredi en fin de journée, réunira les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous l’égide du Secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Déjà paraphé par les experts des deux parties, l’accord vise à mettre un terme aux tensions et aux violences qui ravagent l’Est de la RDC depuis plusieurs décennies. Il prévoit un engagement mutuel sur la cessation des hostilités, le retrait des groupes armés soutenus par des puissances étrangères, ainsi qu’un mécanisme conjoint de suivi et de désescalade.
Pour Kinshasa, cette signature marque une étape décisive dans la restauration de l’autorité de l’État et la sécurisation durable des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, longtemps meurtries par la guerre. Du côté rwandais, les observateurs parlent d’un tournant diplomatique, alors que Kigali continue de nier toute implication directe dans les conflits congolais.
La médiation américaine, longtemps discrète mais constante, aura donc fini par porter ses fruits. En présence de Marco Rubio, cette rencontre de haut niveau pourrait redessiner les équilibres géopolitiques dans la région et rouvrir les perspectives d’intégration économique et sécuritaire entre les deux pays.
Le monde retient son souffle en attendant la concrétisation de cette initiative qui, si elle est respectée, pourrait enfin refermer un chapitre sanglant de l’histoire de l’Afrique centrale.