Pris à partie par les députés provinciaux pour sa gestion jugée défaillante de la sécurité à Kalemie, le ministre provincial de l’Intérieur, Johnson Kasongo, a été formellement appelé à démissionner ce jeudi 26 juin, à l’Assemblée provinciale du Tanganyika.
Interpellé lors d’une question orale avec débat initiée par l’honorable Boniface Kabongo, le ministre Kasongo a tenté de justifier la recrudescence de l’insécurité qui gangrène la ville de Kalemie et ses environs. Cambriolages, enlèvements, violences nocturnes et banditisme urbain s’y multiplient, plongeant les habitants dans un climat de peur permanent.
Mais les explications fournies n’ont pas convaincu les élus. « Ce sont des discours sans cap, ni stratégie. Le peuple attend des actes, pas des théories ! », a martelé le député Kabongo, visiblement agacé. Il a exprimé sa profonde insatisfaction, dénonçant l’absence de mesures concrètes pour endiguer la montée de l’insécurité.
Dans une déclaration ferme à la presse, l’élu a exigé la démission immédiate du ministre Johnson Kasongo, évoquant une incompétence manifeste dans la gestion des enjeux sécuritaires de la province. Selon lui, ce départ devrait intervenir avant l’ouverture de la session de septembre, sans quoi des actions parlementaires plus musclées pourraient suivre.
Alors que l’Assemblée provinciale semble de plus en plus déterminée à obtenir des changements, la population, elle, reste dans l’attente de décisions fortes. À Kalemie, les nuits sont devenues synonymes d’angoisse, et les appels à l’action se multiplient dans un contexte où l’État semble perdre du terrain face à la criminalité.
Augustin Musambo