Sous le signe de l’éveil patriotique et de la reconquête panafricaine, le Congrès Panafricain des Jeunes s’est ouvert ce lundi au Centre Culturel et Artistique pour les Pays d’Afrique Centrale de Kinshasa. Organisé par Urgences Panafricanistes, en partenariat avec la Représentation des Étudiants du Congo (R.E.C.), ce rendez-vous d’envergure réunit jusqu’au 2 juillet une constellation de jeunes leaders, intellectuels engagés, militants panafricanistes et figures emblématiques du continent.
Pendant trois jours, de 9h à 16h, la capitale congolaise devient l’épicentre d’une réflexion stratégique sur l’avenir de l’Afrique, sa souveraineté, et son unité. Le programme s’articule autour de trois axes majeurs :
- Panafricanisme : Pères fondateurs, état des lieux et perspectives
- Autopsie de 30 ans d’agression rwandaise : une mémoire à reconstruire
- L’Afrique divisée : appel au sursaut panafricain
Le congrès s’inscrit dans un contexte de crise géopolitique continentale, où les jeunes générations sont appelées à prendre le relais des luttes historiques. « C’est l’heure de la lucidité, de la mémoire et de l’action », martèle un des intervenants phares, appelant à rompre avec l’oubli et l’impuissance.

L’objectif affiché est clair : réarmer idéologiquement la jeunesse africaine, lui transmettre les clés d’une lecture historique critique, et construire un socle de mobilisation capable de résister aux divisions et aux ingérences extérieures.
L’événement est également une plateforme de rencontre entre chercheurs, activistes, organisations étudiantes et représentants de la société civile. L’esprit est à la transmission, à la résistance, et à la réinvention d’un panafricanisme d’action.
À l’heure où les fractures identitaires, les conflits armés et les manœuvres néocoloniales continuent de fragiliser le continent, le message venu de Kinshasa est sans ambiguïté : l’Afrique ne sera sauvée que par ses propres enfants.