Une vidéo glaçante circule depuis ce mardi 01 juillet sur les réseaux sociaux. On y voit un jeune homme accusé de vol, encerclé par des rebelles du M23 dans une localité de l’est de la République démocratique du Congo. Devant une foule impuissante, où se mêlent femmes et enfants, l’individu est d’abord soumis à un simulacre de justice populaire. Les assaillants demandent qu’il soit lapidé. Quelques minutes plus tard, deux détonations sèches résonnent : l’homme est abattu d’une balle dans la tête, puis d’une deuxième.
Cette scène d’une rare violence met en lumière le climat de terreur qui règne dans les zones occupées par le M23, particulièrement dans le Nord-Kivu, où l’autorité de l’État est complètement dissoute. Dans ces territoires de non-droit, les miliciens se substituent aux institutions judiciaires, infligeant des peines extrajudiciaires d’une brutalité implacable.
Pour les habitants, c’est l’impasse totale : ils vivent entre la peur de représailles, l’absence de justice, et la banalisation de la mort.
« Nos enfants grandissent avec la peur comme seule loi. Qui peut encore parler d’avenir ici ? », déplore un chef local joint par téléphone sous couvert d’anonymat.
Alors que la communauté internationale presse pour une solution diplomatique durable, les exactions se multiplient. Ces scènes d’horreur sont devenues monnaie courante, loin des caméras et du regard de l’État.
La RDC s’enlise dans une crise humanitaire silencieuse. Et pendant ce temps, dans l’est du pays, des vies humaines sont fauchées dans l’indifférence.