Alors que les embouteillages deviennent un cauchemar quotidien pour les habitants de la capitale congolaise, des experts réunis vendredi à l’Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme (ISAU) ont recommandé la création urgente de routes secondaires pour désengorger la ville.
Cette proposition a été formulée lors d’un panel consacré à la mobilité urbaine, la congestion routière et la santé publique, tenu dans le cadre de la conférence « Week-end Infos-ISAU » placée sous le thème : « Kinshasa face aux embouteillages et inondations. Quelles solutions ? »
« Nous n’avons pas de routes secondaires à Kinshasa. Une seule artère principale relie l’aéroport à la ville. À quoi devons-nous nous attendre, sinon au chaos ? », a alerté le Professeur Holenu Mangenda, urbaniste à l’Université de Kinshasa, pointant du doigt l’urbanisation anarchique et le manque de planification.
Selon les intervenants, le manque de voies alternatives aggrave non seulement les bouchons, mais aussi les inégalités d’accès aux services sociaux de base. Ils ont mis en lumière les conséquences multiples de cette congestion : perte de productivité, hausse de la pollution, stress chronique et impact sanitaire négatif.
« Kinshasa doit repenser sa mobilité comme un levier de développement, et non comme un fardeau perpétuel », a conclu un des panélistes.
Les experts ont également souligné que cette congestion s’aggrave pendant la saison des pluies, lorsque les inondations bloquent les rares routes praticables. Face à cela, ils plaident pour une approche intégrée de la mobilité urbaine : création de routes secondaires, développement du transport public, drainage des eaux et révision du plan d’urbanisme.