L’Union Congolaise pour le Progrès Social (UNICOPS) Lualaba hausse le ton. Face aux récentes destructions de plus de 25 habitations dans les quartiers Bel Air 2 et Crête, attribuées à l’usage d’explosifs industriels par la société Ruashi Mining, l’organisation tire la sonnette d’alarme et exige réparation.
« Nous condamnons avec la dernière énergie ces actes qui mettent en péril la vie de paisibles citoyens », a déclaré Léopold Kayamba, coordonnateur provincial de l’UNICOPS, dans un communiqué publié lundi 07juillet à Kolwezi.
Selon lui, les dégâts observés, fissures importantes, maisons fragilisées, déplacements forcés sont directement liés à l’usage de « mines sauterelles », un type d’explosif minier réputé pour ses vibrations souterraines.
Pris de panique, plusieurs habitants ont déserté leurs maisons, craignant un effondrement à tout moment.
« Des familles entières dorment dehors, faute d’alternatives, pendant que Ruashi Mining continue ses activités sans aucune gêne », dénonce l’UNICOPS.
L’organisation appelle les autorités provinciales à sortir de leur silence et à faire respecter les droits fondamentaux, notamment celui au logement sécurisé.
Dans un ton ferme, l’UNICOPS exige que Ruashi Mining prenne ses responsabilités et répare dans un « délai raisonnable » tous les préjudices subis par les victimes.
« La protection des populations ne peut être sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques. Il est temps que justice soit faite. Nous ne pouvons pas accepter que nos concitoyens deviennent les victimes silencieuses de l’exploitation minière sauvage », conclut le coordonnateur provincial Kayamba.
Alors que les regards sont tournés vers le gouvernement provincial du Lualaba et le ministère des Mines, l’UNICOPS promet de rester vigilante quant à la suite réservée à ce dossier. L’organisation envisage même des actions de mobilisation citoyenne si les réparations tardent à venir.