À l’occasion de la Journée mondiale du Kiswahili célébrée le lundi 07 juillet à l’Université de Lubumbashi, la journaliste et correspondante de RFI, Denise Maheho, a vivement dénoncé la marginalisation du Kiswahili dans la presse écrite et en ligne à Lubumbashi.
« À Lubumbashi, le Kiswahili est quasiment absent des médias. Pourtant, c’est une langue qui nous unit et incarne notre identité culturelle », a-t-elle déclaré devant un public composé d’étudiants, de professionnels des médias et d’acteurs culturels.
Elle a rappelé qu’à une époque, une maison de presse locale produisait des contenus en Kiswahili, mais celle-ci a cessé d’exister, aggravant le vide linguistique dans l’espace médiatique de la région.
Partageant son propre parcours, Denise Maheho a souligné que sa maîtrise du Kiswahili avait été déterminante dans son recrutement à la radio Okapi.
« Il est tout à fait possible de produire un journalisme de qualité en Kiswahili, dans le strict respect des règles déontologiques », a-t-elle insisté.
Elle a lancé un appel aux journalistes et responsables de rédaction afin de réhabiliter et promouvoir cette langue largement parlée dans la région. « Son absence des médias constitue une perte immense pour la société, tant sur le plan culturel que sur celui de l’inclusion », a-t-elle conclu.
Nunda Malangu