Dans une démarche inédite en faveur de la cohésion nationale, une délégation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) s’est rendue ce jeudi au domicile de Jean-Marc Kabund à Kingabwa. Objectif : échanger autour d’un pacte social pour la paix et explorer les pistes d’un vivre-ensemble repensé.
« Nous partageons la même vision : celle de réunir les Congolais pour repenser leur manière de vivre ensemble », a déclaré Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, à l’issue de l’entretien.
L’homme d’Église a salué la posture de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui leader de la Coalition de la Gauche Congolaise (CGC), pour son engagement en faveur d’un dialogue inclusif et d’un projet politique centré sur l’humain.
Dans un contexte national tendu, marqué par des crises sécuritaires récurrentes, des tensions sociales et un climat de méfiance entre gouvernants et gouvernés, cette rencontre sonne comme un signal fort en faveur de la réconciliation et de la refondation du contrat social congolais.
« Nous croyons qu’un changement profond ne viendra pas seulement des institutions, mais aussi d’un sursaut moral et politique. C’est ce que nous avons perçu dans les convictions exprimées par M. Kabund », a renchéri le Pasteur Senga de l’ECC.
Jean-Marc Kabund, pour sa part, s’est montré ouvert à l’idée d’un cadre permanent de concertation entre les forces vives de la nation, y compris les confessions religieuses, pour redéfinir les bases de la République.
Cette rencontre pourrait marquer les prémices d’une initiative nationale portée par la société civile et des figures politiques de l’opposition. La CENCO et l’ECC, souvent en première ligne des plaidoyers pour la paix, semblent vouloir jouer un rôle catalyseur dans l’élaboration d’un nouveau pacte républicain.
Les jours à venir diront si cette dynamique prendra corps dans une plateforme élargie ou une conférence citoyenne, comme plusieurs acteurs l’appellent déjà de leurs vœux.