Une plainte déposée récemment en Belgique visant certains proches collaborateurs du chef de l’État Félix Tshisekedi a déclenché une onde de choc sur la scène politique congolaise. Tandis que les auteurs de cette action judiciaire évoquent des allégations de corruption et de mauvaise gouvernance, le Front Uni pour la République Démocratique du Congo (FURDC) dénonce une « manœuvre politicienne téléguidée » destinée à déstabiliser le régime et à semer le doute au sein de la population congolaise.
« C’est un complot bien orchestré, soutenu par des officines étrangères et relayé par certains acteurs congolais tapis dans l’ombre. Le but est clair : ternir l’image du président Tshisekedi et fragiliser les institutions en cette période cruciale de reconstruction nationale », peut-on lire dans un document.
Pour le Front Uni, cette plainte ne s’inscrit pas dans une logique de justice, mais dans une volonté manifeste de nuire à l’élan de stabilité politique et de développement engagé depuis l’accession au pouvoir du président Tshisekedi. « Pourquoi maintenant ? Pourquoi en Belgique, et pas devant les juridictions nationales ? », s’interroge le FURDC, qui y voit une tentative de relancer la guerre psychologique contre le pouvoir congolais par des canaux occidentaux.
« Nous avons affaire à une cabale judiciaire montée de toutes pièces pour répondre à des agendas géopolitiques hostiles à l’émergence de la RDC comme puissance régionale », poursuit ce document.
Le Front Uni pour la RDC pointe également du doigt certaines ONG dites “de défense des droits humains” ainsi que des diasporas politisées, accusées de relayer sans vérification les accusations portées contre les proches du président.
« Les ennemis de la paix savent qu’ils ne peuvent plus renverser le régime de l’intérieur. Alors ils misent sur les tribunaux étrangers, les réseaux sociaux et les médias internationaux pour affaiblir notre souveraineté », explique Mireille Kalonji, coordinatrice du comité exécutif du FURDC.
Face à cette situation, le Front Uni pour la RDC appelle tous les Congolais à faire bloc derrière les institutions de la République, à rejeter les tentatives de division et à défendre les acquis démocratiques de la nation.
« Ce moment appelle à l’unité, pas aux règlements de comptes. Aucun développement n’est possible sans stabilité. Nous appelons toutes les forces vives à se mobiliser pour défendre notre démocratie et notre souveraineté », conclut Me Lumumba.
Selon certaines sources proches du FURDC, des actions judiciaires pourraient être envisagées pour dénoncer cette plainte comme une infraction au principe de non-ingérence et à la souveraineté d’un État. Sur le plan diplomatique, Kinshasa pourrait également exiger des clarifications de la part des autorités belges quant à la réception de ce dossier jugé « politiquement motivé ».
Cette affaire soulève une question fondamentale : dans quelle mesure la justice étrangère peut-elle être utilisée pour influencer la politique intérieure d’un État souverain ? Pour le pouvoir congolais et ses soutiens, la réponse est claire : ce n’est ni plus ni moins qu’un acte d’agression indirecte, digne d’une guerre froide postcoloniale.