Déterminées à briser les plafonds de verre, les femmes politiques congolaises s’engagent pour une présence renforcée dans les instances de décision à l’horizon 2028.
Réunies à Kinshasa ce dimanche lors d’un séminaire d’évaluation des élections de 2023, les femmes politiques de la République démocratique du Congo ont affiché leur volonté de s’unir pour porter plus haut la voix féminine dans l’arène politique. Le cap est déjà mis sur les élections de 2028, avec une stratégie fondée sur le plaidoyer, la solidarité et l’engagement collectif.
« Nous sommes déterminées et engagées à travailler en synergie pour mener les actions de plaidoyer à tous les niveaux, pour faire avancer la participation politique des femmes », a affirmé Marie Lukusa, présidente du Forum des femmes citoyennes et engagées pour la gouvernance, la démocratie et le développement (Fofecegdd).
L’objectif est clair : non seulement augmenter le nombre de femmes candidates aux prochaines élections, mais aussi garantir leur représentativité dans les postes de décision, tant au gouvernement que dans les autres sphères de gouvernance.
Cette rencontre, à la fois introspective et prospective, a permis aux participantes d’analyser les obstacles rencontrés lors du scrutin de 2023, tout en identifiant les leviers à actionner pour transformer les ambitions en réalité. Il a notamment été question de financement des campagnes, de soutien mutuel entre femmes, de réformes législatives, mais aussi de renforcement des capacités.
Le séminaire s’inscrit dans un contexte où la parité reste encore un idéal lointain, malgré les efforts consentis. D’après les chiffres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la représentativité des femmes dans les institutions élues reste marginale.
En anticipant les défis de 2028, les femmes congolaises entendent prouver que le changement ne s’improvise pas, il se prépare.