Braquages nocturnes, cambriolages en série, vols à main armée. La capitale provinciale du Tanganyika vit au rythme de la peur. Tandis que l’insécurité s’installe comme un quotidien tragique, les autorités locales restent muettes, suscitant l’indignation de la société civile.
Nathan Mugisho, président du Parlement Debout Sans Tabu (PDST), est sorti de son silence pour interpeller avec fermeté les dirigeants provinciaux. Dans une déclaration sans détour, il exige des actes concrets au lieu de sempiternels discours.
« L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes », a-t-il lancé, fustigeant le mutisme complice des responsables face à une situation sécuritaire alarmante.
Le message est clair : les autorités ne peuvent plus se cacher derrière des promesses non tenues. Les populations, elles, n’en peuvent plus.
« La sécurité des paisibles citoyens doit devenir une priorité absolue », martèle Mugisho, visiblement lassé de la passivité des dirigeants.
Cette déclaration sonne comme un coup de semonce pour les responsables en charge de la sécurité, accusés d’abandonner Kalemie à son triste sort.
La tension est montée d’un cran avec la sortie musclée de l’honorable Kabongo wa Kabongo Bonniface. En prélude à la session de septembre, ce dernier a carrément exigé la démission du ministre provincial de l’Intérieur, qu’il n’hésite pas à qualifier de « chef de bandes ». Une accusation grave, qui laisse entrevoir une possible crise institutionnelle si les faits dénoncés ne sont pas clarifiés.
La province du Tanganyika semble vaciller entre laxisme politique et montée du banditisme, au détriment de populations de plus en plus livrées à elles-mêmes. L’heure est à la mobilisation, à l’action et à la vérité.
Augustin Musambo, depuis Kalemie