L’organisation CASMIA-G ASBL hausse le ton face à la menace de délocalisation imminente des communautés de plusieurs villages du territoire de Manono, dans la province du Tanganyika, par la société Manono Lithium SAS, filiale du géant chinois ZIJIN. Elle exige un respect scrupuleux du Code minier et interpelle les autorités à tous les niveaux.
Dans une lettre adressée à la direction générale de Manoni Lithium SAS, avec copies aux autorités provinciales et locales, CASMIA-G ASBL exprime ses préoccupations face à l’absence apparente de garanties légales et sociales entourant le processus de relocalisation des populations des villages Malata, Boulevard, Kilengalele, Barzin 7 et 8, situés dans la chefferie de Bakonggolo.
L’organisation rappelle que l’article 9 de l’annexe XVIII du Règlement minier stipule de manière claire que toute opération de délocalisation doit être précédée d’un Plan de réinstallation formel, présenté aux autorités compétentes. « Sans cela, toute démarche de déplacement constituerait une violation flagrante de la loi », déclare fermement CASMIA-G dans son communiqué.
Selon l’ASBL, l’enjeu est d’autant plus critique que le projet lithium de Manono, premier du genre dans cette zone, attire l’attention nationale et internationale dans le contexte de la transition énergétique mondiale.
« Manono Lithium SAS a une occasion unique de se positionner comme un modèle de responsabilité sociale et environnementale, surtout dans une province où les attentes communautaires sont immenses », souligne CASMIA-G.
Dans le passé, plusieurs sociétés minières ont défrayé la chronique en foulant au pied les droits des communautés lors de déplacements forcés. CASMIA-G invite donc l’entreprise à rompre avec ces pratiques brutales du passé.
Enfin, l’organisation encourage le Comité Local de Développement (CLD/Bakonggolo à rester mobilisé et vigilant, tout en réaffirmant son engagement à renforcer les capacités des communautés locales affectées par le projet, en collaboration avec les autorités coutumières.