Avec 1 100 projets énergétiques planifiés en cinq ans, dont 65 en cours de réalisation et 22 déjà achevés, l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) trace sa route vers un accès élargi à l’électricité. Objectif poursuivi est d’atteindre 52 % de couverture en zones rurales à l’horizon 2030, grâce à un investissement de 744 milliards de CDF.
Lors d’un briefing animé conjointement par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, et le directeur général adjoint de l’agence, Damien Twambilangana ce jeudi 17 juillet, le numéro 2 de cette Agence a dressé un état des lieux des efforts déployés depuis la création de cette structure de l’État cinq ans après, et des perspectives ambitieuses pour les années à venir.
« Depuis 2020, nous avons planifié 1 100 projets énergétiques sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, 65 de ces projets sont en cours de mise en œuvre et 22 ont déjà été finalisés », a déclaré Damien Twambilangana.
Pour améliorer durablement l’accès à l’électricité en milieu rural et périurbain, l’ANSER mise sur une approche basée sur les énergies renouvelables. Solaire, hydro, éolien, biogaz. Bref, autant de solutions adaptées aux réalités locales.
« Nous croyons fermement que l’avenir énergétique de notre pays repose sur les ressources renouvelables. Le solaire et l’hydroélectrique seront les moteurs de notre stratégie d’électrification », a-t-il souligné.
L’agence vise à porter le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales à 52 % d’ici 2030, un défi de taille quand on connaît les écarts encore criants entre milieux urbains et ruraux.
« C’est une ambition réaliste si nous continuons à mobiliser les ressources nécessaires et à renforcer les partenariats publics et privés », a ajouté Damien Twambilangana.
Le budget prévisionnel nécessaire à cette transformation énergétique s’élève à 744 milliards de francs congolais, a-t-il indiqué, un financement soutenu notamment par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et d’autres bailleurs internationaux.
« L’électricité n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental et un levier de développement. Chaque village électrifié, c’est une école qui fonctionne, un centre de santé qui sauve des vies, une économie locale qui redémarre », a conclu le directeur général adjoint.
Avec cette feuille de route claire et des engagements forts, l’ANSER veut faire de l’accès à l’électricité une réalité pour des millions de Congolais encore plongés dans l’obscurité dans plusieurs coins du pays.
Ben AKILI