Après trois mois de négociations directes, le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) ont signé, ce samedi à Doha, une Déclaration de principes qui jette les bases d’un accord de paix global attendu pour le mois d’août prochain.
Sous l’égide du Qatar, qui a facilité ces discussions, ce document marque la première avancée formelle depuis la recrudescence des violences dans l’Est du pays. Le texte engage les deux parties à respecter un certain nombre de principes structurants, notamment :
Cessez-le-feu permanent, incluant la fin des hostilités par tout moyen (air, terre, lacs), l’interdiction de toute forme de propagande haineuse et l’abandon du recours à la force pour faire valoir des revendications ;
- Création d’un mécanisme de vérification impliquant la MONUSCO et, si besoin, des structures régionales ;
- Mesures de confiance, avec l’appui du CICR, en vue de la libération de détenus jugés prioritaires ;
- Feuille de route pour le rétablissement de l’autorité de l’État dans les zones affectées à l’Est du pays, à détailler dans l’accord final ;
- Retour des réfugiés et déplacés internes, dans des conditions volontaires et dignes, en partenariat avec les pays d’accueil et le HCR.
Une mise en œuvre immédiate est attendue. Et les parties ont convenu d’appliquer ces engagements au plus tard le 29 juillet 2025. Les négociations en vue de l’accord de paix définitif doivent débuter au plus tard le 8 août, pour une signature attendue le 18 août prochain.
Le gouvernement congolais était représenté par Sumbu Sita Mambu, émissaire spécial du président Tshisekedi pour les processus de Luanda et de Nairobi, tandis que le M23 était représenté par Benjamin Mbonimpa, son secrétaire permanent.
Ce pas en avant est salué par la communauté internationale. Le texte exprime la reconnaissance des deux délégations envers le Qatar pour sa médiation, les États-Unis pour leur soutien, et l’Union africaine pour son accompagnement diplomatique.
Un accord de paix est désormais en ligne de mire. Reste à voir si la volonté affichée à Doha se traduira par des actes concrets sur le terrain congolais.