Le gouvernement de la République démocratique du Congo se réjouit de la signature, à Doha, de la Déclaration de Principes avec le mouvement rebelle AFC/M23. Pour Kinshasa, ce document représente une avancée majeure vers la paix dans l’Est de la RDC, dans le plein respect de la souveraineté nationale et de la Constitution.
Le texte paraphé sous la facilitation du Qatar repose sur un socle juridique solide : la Constitution congolaise, la Charte des Nations Unies, celle de l’Union africaine, le droit international ainsi que la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’aligne également sur l’accord de Washington, récemment conclu.
« Nous avons toujours affirmé que toute solution à la crise de l’Est devait s’ancrer dans les fondements constitutionnels de notre pays. Cette Déclaration respecte scrupuleusement cette exigence », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Le document signé prévoit, entre autres, le retrait non négociable de l’AFC/M23 des zones occupées et le déploiement immédiat des institutions républicaines : les FARDC, la Police nationale congolaise, l’administration territoriale ainsi que les services judiciaires.
« Les lignes rouges que nous avons toujours défendues sont désormais inscrites noir sur blanc. Aucun compromis ne sera toléré sur notre intégrité territoriale », a martelé Muyaya.
La Déclaration contient par ailleurs des engagements explicites en faveur de la protection des civils, de la reconstruction des zones sinistrées, de la réinsertion des déplacés internes et du désarmement progressif des groupes armés.
« Cette Déclaration de Doha n’est pas une finalité, mais une étape cruciale. Elle balise la voie vers un accord de paix global et durable dans les jours à venir », a souligné le ministre.
À en croire Kinshasa, l’objectif est de répondre à l’aspiration du Président Félix Tshisekedi, exprimée à maintes reprises : « rétablir la paix, coûte que coûte, dans l’Est du pays ».
Pour Muyaya, « il s’agit d’une victoire diplomatique. Le Congo a montré au monde qu’il reste maître de son destin et qu’aucun groupe armé ne peut dicter sa loi en dehors de l’ordre constitutionnel ».
Alors que les regards sont désormais tournés vers la conclusion d’un accord global de paix, les autorités congolaises appellent la communauté internationale à accompagner ce processus avec fermeté et vigilance.
B.A