Les enseignants du territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu, menacent de boycotter la supervision des examens d’État prévus pour le 27 juillet en raison d’arriérés de salaire qui remontent à plusieurs mois. Ils accusent la CARITAS, l’agent payeur, de ne pas respecter l’accord pris il y a quelques mois, selon lequel les paiements des arriérés de 6 mois de salaire devaient être effectués chaque vendredi. Or, à ce jour, seule une partie d’enseignants de quelques écoles aurait été payée partiellement, laissant plusieurs autres écoles sans règlement.
Le président de la Force syndicale nationale (FOSYNAT) et porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants à Masisi, Bandu Bauma Exaucé, a déploré ce manquement et souligné leur exaspération face aux promesses non tenues. La FOSYNAT et l’Intersyndicale des enseignants à Masisi représentent les enseignants du territoire de Masisi.
« Si au 28 juillet la CARITAS n’a pas réglé tous nos arriérés, tous les examens sur notre territoire ne seront pas surveillés, Nous sommes des enseignants et nous avons le droit de recevoir nos salaires. Nous ne comprenons pas pourquoi la CARITAS ne nous paie pas. Si le gouvernement cherche à détourner notre argent via la Caritas, qu’il nous dise la vérité , a-t-il déclaré!
Tous les efforts pour obtenir une réaction de la Caritas afin de faire la lumière sur cette affaire sont restés vains.
Les enseignements mettent également en cause une possible mauvaise gestion des fonds destinés à leurs salaires.
Cette menace s’inscrit dans un contexte plus large de crise éducative au Nord-Kivu, marqué par de nombreuses écoles fermées à cause des conflits armés et les difficultés financières persistantes des enseignants sur l’ensemble de la province.
Kanoba Obadias