Une onde de choc secoue la province du Tanganyika après l’enlèvement, dans la nuit du samedi 19 juillet 2025, de trois personnes au sein de la concession de MANONO LITHIUM SAS : un agent congolais de l’entreprise, un ressortissant chinois également employé par la société, et un élément de la Police nationale congolaise chargé de la sécurité du site.
Les circonstances de ce triple enlèvement demeurent floues, et aucune information n’a filtré quant à la localisation ou à l’état de santé des victimes. Face à ce climat d’incertitude, l’organisation CASMIA-G ASBL n’a pas tardé à réagir.
Dans son communiqué de presse publié ce lundi 21 juillet, l’organisation condamne avec la dernière énergie cet acte qualifié d’« ignoble et criminel », et exige une réaction immédiate des autorités provinciales du Tanganyika.
« Ce énième acte ignoble et criminel ne peut rester impuni. Les auteurs doivent être sévèrement punis », martèle CASMIA-G ASBL.
Le communiqué interpelle également les autorités sur la nécessité de renforcer la sécurité dans cette zone minière stratégique.
« Nous appelons les autorités de la province du Tanganyika à prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité autour du patrimoine et du personnel de l’entreprise MANONO LITHIUM SAS », insiste l’organisation.
CASMIA-G ASBL met en garde contre les conséquences de l’insécurité sur le climat des affaires. Pour l’organisation, protéger les investisseurs n’est pas une option, mais une priorité.
« Rien ne doit justifier ces actes de banditisme. Protéger les investisseurs, c’est garantir des emplois, renforcer l’économie nationale et favoriser le développement des communautés locales », peut-on lire dans le communiqué.
Et de conclure :
« Nous invitons les communautés locales affectées par le projet de MANONO LITHIUM SAS à redoubler de vigilance, à apporter leur soutien à ce projet et à dénoncer aux autorités compétentes tout cas suspect.»
En parallèle, l’organisation invite les communautés locales à jouer un rôle actif dans la protection de ce projet minier.
Cette affaire relance le débat sur la sécurité dans les zones minières de la RDC, alors que plusieurs projets stratégiques attirent des investissements étrangers dans le secteur des minerais critiques.
Ben AKILI