Le Groupe de 13 personnalités (G13) répond ce lundi 2 mai aux préoccupations soulevées par les députés nationaux lors du débat général sur la réforme de la loi électorale. Plusieurs préoccupations ont été soulevées.
Abordant la préoccupation sur l’exclusion du candidat président de la République qui n’a pas ses deux parents d’origine congolaise, le député national Jean-Jacques Mamba, un des membres du G13, a indiqué qu’actuellement le monde se construit autour de la citoyenneté et le respect des normes et droits établis.
‹‹ Ce sont plus des Congolais nés de père et de mère qui ont plus causé du tort à la RDC.
Je comprends beaucoup de collègues : le fait d’avoir deux parents d’origine congolaise et une épouse congolaise lorsqu’on occupe la plus haute fonction de notre pays serait un gage ou une armure contre toute forme de trahison. Je ne suis pas de cet avis. Le monde aujourd’hui se construit autour de la citoyenneté. Les grandes nations au monde ont compris que le destin commun est lié au respect des normes et droits codifiés que tout le monde est censé respecter en tant que citoyen ››, a fait savoir le Député Jean-Jacques Mamba.
Pour ne prendre que l’exemple de notre pays ajoute-t-il, nous citons, ‹‹ je peux vous affirmer que la majorité de ceux qui ont fait plus du mal à la République Démocratique du Congo sont des Congolais de père et de mère. La question relève du civique et de l’éthique personnelle. En faire une question d’exclusion est à mon avis un non-sens. Aussi, nous n’avons pas le droit d’exclure à cette fonction les Congolais au motif que l’un des parents où l’épouse serait d’une autre nationalité. Dans le cas d’une affiliation, nous rappelons que l’enfant a la nationalité d’un des parents. Et en matière de sentiment, j’aimerai que nous considérons que tomber amoureux d’une personne étrangère ne devienne pas un motif d’exclusion aux fonctions d’État ››, fin de citation.
Après cette étape consacrée aux réponses du G13 sur les préoccupations soulevées, les députés nationaux devront se prononcer sur la recevabilité ou non de la proposition de loi portant réforme de la loi électorale. Une fois adopté, le texte sera envoyé à la commission PAJ pour examen approfondi.
Signalons que les élus FCC et Lamuka ainsi que d’autres forces politiques et sociales ont annoncé un sit-in ce vendredi 6 mai devant le Palais du peuple pour exiger des réformes consensuelles avant les élections de décembre 2023.
Wivine Kalemba