Le député national Tobie Kayumbi, président de la Commission Aménagement du Territoire, Infrastructures et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (ATI-NTIC) à l’Assemblée nationale, a annoncé le samedi 31 mai, sur son compte X (ancien Twitter), l’adoption en plénière du rapport d’examen et d’adoption article par article du projet de loi sur l’aménagement du territoire. Ce texte marque une étape majeure pour la République démocratique du Congo (RDC) dans sa quête d’un développement territorial harmonieux et durable.
« Ce texte législatif vient combler un vide juridique persistant en dotant la République Démocratique du Congo d’un instrument normatif de référence en matière de gestion rationnelle, durable et équilibrée de l’espace national », a déclaré Tobie Kayumbi. Cette loi, attendue depuis de nombreuses années, constitue une avancée capitale pour la gouvernance territoriale du pays.
Parmi les innovations majeures introduites par cette loi figurent la structuration du territoire national en unités d’aménagement claires, conçues dans le respect des réalités écologiques, culturelles et économiques. Une telle approche vise à améliorer la cohérence de l’occupation du sol tout en prenant en compte les spécificités locales.

La loi établit également des principes directeurs de planification spatiale qui tiennent compte des impératifs du développement durable, de la résilience climatique et de la décentralisation. Des orientations qui placent la RDC sur la voie d’un aménagement du territoire résolument tourné vers l’avenir et la modernité.
Autre innovation majeure : la clarification des compétences institutionnelles entre le pouvoir central, les provinces et les entités territoriales décentralisées. Cette disposition vise à éviter les chevauchements de responsabilités et à promouvoir une gestion plus efficace et collaborative du territoire congolais.
La loi prévoit en outre la mise en place d’outils stratégiques tels que le Schéma National et les Schémas Provinciaux d’Aménagement du Territoire. Ces instruments permettront de structurer la planification à tous les niveaux, en assurant une gouvernance territoriale cohérente et prévisible.
« L’adoption de cette loi marque une avancée significative vers la mise en œuvre d’une politique nationale d’aménagement du territoire structurée, inclusive et tournée vers l’avenir », a conclu Tobie Kayumbi. Selon lui, cette réforme constitue une réponse concrète aux défis d’urbanisation, de déséquilibres territoriaux, d’occupation anarchique du sol et de conflits fonciers qui minent le développement du pays.
CKK