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RDC : Un commando visite François Beya à Makala

Dans un texte rendu public mardi 3 mai, le Collectif Free François Beya Kasonga -FFBK- dénonce un attentat à la vie de l’ex-Conseillers pécial de Félix Tshisekedi, incarcéré depuis 89 jours à la prison de Makala. Selon le Collectif FFBK, un commando formé d’agents envoyés par l’Agence nationale de renseignement -ANR- et le Conseil national de sécurité -CNS- a fait incursion dans la cellule de François Beya, aux alentours de 17 heures le dimanche 1er mai dernier.

À en croire ce Collectif, le commando a été dirigé par le Colonel Jules Ngoy de l’ANR et composé de plusieurs autres agents cagoulés. Craignant pour la vie de son leader, le collectif François Beya Kasonga fustige cette nième violation des droits
et libertés de l’ex-Conseiller spécial et sollicite à nouveau l’implication personnelle du Chef de l’Etat en vue de la libération immédiate et sans conditions de François Beya. Car, soutient le FFBK,
trois mois déjà, aucun acte d’accusation n’a été porté contre l’intéressé.

Voici par ailleurs l’intégralité de la mise au point faite par ce Collectif :

LES 90 JOURS DE L’AFFAIRE BEYA : DESCENTE D’UN COMMANDO DE L’ANR ET DU CNS DANS LA CELLULE DE FRANCOIS

BEYA
I. Mise en danger de la vie de François BEYA par un commando envoyé par l’ANR et le CNS

Le 5 mai 2022 marque le 90e jour de détention irrégulière et arbitraire de François BEYA KASONGA.
Peu de jours avant cette date, le Collectif Free François BEYA KASONGA a pris connaissance de la descente illégale d’un commando formé d’agents de l’Agence nationale de Renseignements « ANR » et du Conseil national de Sécurité « CNS » dans la cellule de François BEYA KASONGA à la prison de MAKALA (CPRK), aux alentours de 17 heures le dimanche 1er mai 2022. Il ressort des éléments reçus par le Collectif que le commando a été dirigé par le Colonel Jules NGOY de l’ANR et composé de plusieurs autres agents cagoulés.

Le Collectif s’étonne de la survenance d’une intervention qui met en grave danger l’intégrité physique de François BEYA KASONGA et qui constitue une nième violation des droits et libertés de ce dernier. Fort heureusement, François BEYA KASONGA n’était pas dans sa cellule lors de l’intervention de ce commando. Un tel acte dans une prison est inédit et soulève un certain nombre de questions : qui sont les commanditaires la descente de ce commando contre un citoyen privé
de ses droits et libertés ? Pourquoi l’ANR et le CNS agissent-ils encore dans le dossier BEYA vu le dessaisissement de l’ANR et le transfert du dossier à l’Auditorat militaire?

Le magistrat instructeur a-t-il donné son accord pour la mise en place du commando? ou celui-ci a agi hors de tout cadre légal et au mépris de l’autorité judiciaire? Quelle fin ce commando visait-il? L’élimination de François BEYA KASONGA? Un empoisonnement? Un enlèvement vers une destination inconnue? Quelle menace représente François BEYA KASONGA même emprisonné pour qu’un commando lui soit envoyé jusque dans sa cellule?
Pour le Collectif, l’intervention du commando peut à tout le moins être considéré comme un tentative d’assassinat sur la personne de François BEYA KASONGA.
L’intention de nuire est manifeste dans ce cas, vu que le camouflage des agents afin de ne pas être identifiés. S’agissant d’agents de services de sécurité, ils devaient être lourdement armés. Ils ont par ailleurs procédé à une fouille de sa cellule, ce qui constitue une manœuvre frauduleuse aux fins de soustraire un certain nombre d’effets à François BEYA KASONGA dont des livres. A cet égard, personne ne sait ce qu’ils auraient planté dans la cellule de François BEYA KASONGA en son absence.
Le Collectif plaide pour qu’une enquête indépendante soit faite par le Ministère de la Justice à la suite de cette action irrégulière et illégale de l’ANR et du CNS et que
toutes les responsabilités soient établies, en ce y compris au sein de la prison de MAKALA.
De toute évidence, l’acharnement que subit François BEYA KASONGA, alors que son dossier est vide, ne fait que souligner le caractère arbitraire et politique de ce dossier.

II. Demande du Collectif

Le Collectif rappelle qu’à ce jour, soit près de trois mois depuis le début de l’Affaire BEYA, aucun acte d’accusation n’a été porté contre l’intéressé, ce qui fait de lui le prisonnier politique du nouveau régime.Il sollicite à nouveau que l’implication personnelle du Chef de l’Etat en vue de la libération immédiate et sans conditions de François BEYA KASONGA, car sa sécurité ne peut pas être garantie face à des services de sécurité qui font preuve d’un excès de zèle, faisant fi de la vérité et du droit. Il demande également la libération de ses collaborateurs Guy VANDA, Jean-Pierre KALENGA et David CIKAPA, actuellement détenus à la prison de NDOLO.
Au vu de la tentative d’assassinat sur la personne de François BEYA KASONGA, le Collectif réitère sa vive inquiétude quant à l’intégrité physique de ses membres et de la conseillère en communication de François BEYA KASONGA et de ses enfants.
Il appelle de tous ses vœux la cessation de toutes les intimidations et menaces à l’endroit de ces derniers, tous contraints à la clandestinité suite à des visites régulières de la part des services de sécurité à leurs résidences.

Surveillance.cd

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