La décision du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) de suspendre temporairement sa mission d’enquête sur les graves violations des droits humains en République Démocratique du Congo (RDC) continue de susciter l’indignation. Pour l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion (IPDHOR), cette suspension n’est pas seulement regrettable : elle est dramatique pour les milliers de victimes laissées dans le silence.
Depuis janvier 2022, la mission onusienne constituait un rare espoir de vérité, de justice et de réparation pour les populations meurtries de l’Est du pays. La suspendre pour des raisons budgétaires envoie, selon l’IPDHOR, un message alarmant à toutes les communautés affectées : celui d’un désengagement international face à l’impunité.
« Les violences se poursuivent dans une quasi-totale impunité. L’abandon de cette mission est un abandon des victimes », déplore l’IPDHOR.
Face à cette situation, l’organisation lance un appel à la mobilisation générale.
- Au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour qu’il priorise la relance de la mission d’enquête et mobilise les ressources nécessaires à sa reprise ;
- Au Gouvernement congolais, pour qu’il intensifie sa coopération avec les partenaires régionaux, bilatéraux et la société civile ;
- À la communauté internationale, pour qu’elle fasse preuve de solidarité morale envers les victimes congolaises et soutienne activement toute démarche de justice.
Un combat pour la justice, la mémoire et la dignitéDans un climat où les crimes de guerre et les exactions contre les civils s’accumulent sans réponses judiciaires claires, la suspension de la mission d’enquête représente un dangereux recul dans la lutte contre l’impunité en RDC. L’IPDHOR rappelle son engagement indéfectible en faveur des droits humains et appelle à ne pas trahir la mémoire des victimes.