Les récentes contestations de la présence de la Monusco dans l’est de la RDC ont entraîné la mort de 36 personnes, dont 13 à Goma ainsi qu’à Butembo (4), 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi, ainsi que 170 blessés, a indiqué le porte-parole du gouvernement à l’issue de la réunion de crise consécutive aux manifestations anti-Monusco et aux incidents tragiques survenus au poste frontalier de Kasindi, présidée par le Président de la République Félix Tshisekedi.
‹‹ Il ressort comme conclusion d’une mission gouvernementale dépêchée à l’est pour notamment faire l’évaluation de la situation générale de la partie orientale de la République et faire le point après les incidents graves et outrageant qui ont porté atteinte à la souveraineté de la RDC au poste frontalier de Kasindi, que les populations ont formulé une demande claire, celle de voir partir la mission des nations unies de la République Démocratique du Congo ››, a fait savoir Patrick Muyaya, porte parole du gouvernement.
Déjà, le Président de la République avait auparavant rencontré l’adjoint au secrétaire général de l’ONU en visite en RDC, à qui il « lui a fait part de sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés ». Ainsi, le gouvernement a été instruit de tenir de prochaines réunions avec l’ONU pour réévaluer le plan de son retrait de la RDC déjà convenu.
Le retrait des forces du M23 de toutes les localités occupées tel que convenu lors des différentes rencontres au sommet dans la sous-région et au conseil de sécurité des nations unies « est une condition nécessaire à la baisse de la tension dans l’est », a récemment rappelé le président Tshisekedi au secrétaire général de l’ONU, a donc précisé Patrick Muyaya.
Steven Muhindo