Les organismes membres de la Société civile appellent les Ministères des Mines et des Affaires Sociales à confier sans ambages aux autorités provinciales et locales, la supervision du processus de désignation et d’installation des membres des organes spécialisés dans la gestion de la dotation minimale de 0,3% du chiffre d’affaires des entreprises minières installées dans les provinces du Lualaba, du Haut-Katanga, du Haut-Uélé et Kasaï-Oriental.
Regroupées au sein de la Coordination des Actions de Plaidoyer pour la Gouvernance des Ressources Naturelles, ces organisations montent au créneau et invitent ces ministères de tutelle à mettre fin aux missions de terrain des services de l’administration centrale et aux charges financières illégales mises sur le dos des entreprises minières.
Dans une déclaration signée dont une copie est parvenue à la rédaction de Surveillance.cd, ces organisations membres de la Société civile se disent très préoccupées par les missions de ces services centraux de ces ministères cités ci-haut effectuées dans les provinces concernées par ce processus et fustigent également cette manière d’imposer aux entreprises minières de prendre en charge les frais de mission des agents de ces deux Ministères.
‹‹ Nous considérons que le fait de mettre à charge des entreprises minières les frais des agents de l’État, n’honore pas le gouvernement congolais et démontre les limites et le manque du réalisme de ces deux Ministères dans le processus de désignation et d’installation de ces organes spécialisés dans la gestion de cette dotation au niveau local ››, peut-on lire dans cette déclaration.
Et de poursuivre :
‹‹ Les organisations signataires désapprouvent la procédure instaurée par les deux Ministères qui voudraient seulement que les équipes chargées de ce processus viennent de Kinshasa, alors qu’il existe des services déconcentrés et décentralisés en province et au sein des Entités Territoriales Décentralisées concernées qui pourraient donc effectuer ce travail de manière rapide, cela sans frais et ensuite faire rapport aux deux Ministeres ››.
Signalons que la désignation et l’installation des membres de ces organes spécialisés s’était clôturée sans que certaines composantes n’aient désigné leurs représentants au sein des organismes spécialisés de manière transparente et inclusive, ont conclu ces organisations membres de la société civile dans leur déclaration.
Ben AKILI