L’organisation humanitaire catholique Caritas s’inquiète des conditions dans lesquelles vivent plus de 2.600 réfugiés dans le centre-est du Congo-Brazzaville. Ces réfugiés en provenance de la province du Maï-Ndombe, fuyent un conflit foncier inter-communautaire.
Ils sont au total 2.639 à avoir traversé le fleuve Congo depuis fin août et début septembre pour se réfugier dans la sous-préfecture de Ngabé, dans le centre-est du Congo. C’est au terme d’une mission d’évaluation humanitaire sur le terrain, que l’ONG catholique venait de rendre public son rapport..
« Nous pouvons dire qu’ils sont dans des conditions de précarité. Il y a beaucoup d’enfants en âge scolaire qui se trouvent dans des conditions démunies. Il y a également la situation de crise alimentaire. Il n’y a pratiquement pas grand-chose à manger ». Nous soulignons que Ngabé, qui est habituellement ravitaillé par Brazzaville, souffre également de la fluctuation des prix du marché à Brazzaville », a déclaré Alain Robert Moukouri, secrétaire général de Caritas Congo, interrogé par AFP.
Alain Robert Moukouri juge la situation alimentaire « très critique ». « Sur le plan sanitaire, le centre de santé de Ngabé n’était pas habitué à recevoir autant de personnes qui traversent (en plus) en période de saison de pluies ».
« il n’y a pas de structures en terme de latrines. C’est le grand risque que nous avons en termes de maladies hydriques ».
Moukouri a par ailleurs dit craindre que la situation se détériore davantage pour ces personnes qui ont fui un conflit foncier opposant les ethniques Tekes et Yakas, dans cette contrée du pays.
Ce conflit rappelons-le, oppose depuis juin ces deux communautés de l’ouest du pays et a déjà fait « plus de 180 morts », selon le gouvernement de la République, et plusieurs dizaines de milliers de déplacés selon l’ONU.
Wivine Kalemba