Cette mobilisation est la résultante de l’appel du président de la République Félix Tshisekedi lancé à la nation pour mettre hors d’état de nuire les rebelles du M23. Dans la province du Nord-Kivu, des centaines de jeunes qui ont répondu massivement ont été enrôlés dans l’armée congolaise.
‹‹ Face au M23, nous (les jeunes) avons dû mettre nos efforts en commun pour libérer notre pays. Ici, je me sens prêt à me battre s’ils arrivent à Goma. Je me sens prêt parce que la souffrance est l’un des bons professeurs ››, a révélé l’un des jeunes enrôlés.
Le discours du président Félix Tshisekedi a été salué par plusieurs acteurs de la société civile et des mouvements citoyens, dans la province du Nord-Kivu. Ces derniers estiment que l’appel à la mobilisation est tout ce qui restait au peuple pour parler le même langage.
‹‹ Jusqu’à présent, nous nous mobilisons parce que c’était un appel très attendu, et maintenant le Chef de l’État l’a enfin fait. Nous mobilisons tous les jeunes garçons et filles de la province du Nord-Kivu et surtout ceux de la ville de Goma à rester ensemble pour qu’ensemble nous puissions lutter contre les rebelles du M23 ››, ont fait savoir les acteurs de la Société civile de cette province.
Ce recrutement est même constaté dans les réseaux sociaux à Goma tout comme ailleurs sur l’ensemble de la province, des groupes dits de vigilance ont été créés, et des campagnes de sensibilisation à l’enrôlement massif dans l’armée congolaise sont menées.
‹‹ Nous savons qu’il y a beaucoup de pays impliqués dans cette guerre. Il n’y a pas que le Rwanda, l’Ouganda est également impliqué ››, a laissé entendre l’un des mobilisateurs sur terrain.
Et d’ajouter :
‹‹ Je ne comprends pas pourquoi l’Ouganda peut vouloir nous combattre à Rutshuru et prétendre nous soutenir dans le territoire de Beni ››.
Rappelons que le Président de la République Félix Tshisekedi a, dans son discours à la nation congolaise, insisté sur la mobilisation populaire afin de libérer une partie du pays des mains des agresseurs qui se cachent derrière la rébellion du M23.
Steven Muhindo