Les discussions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ont débuté ce mercredi de à Luanda, capitale de l’Angola pour tenter de mettre fin aux récentes tensions dans l’Est de la RDC et cela, après l’échec d’un accord de cessez-le-feu conclu en juillet dernier.
Le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, lui, est arrivé en début d’après-midi à Luanda. Le président rwandais Paul Kagame, qui était pourtant annoncé, est finalement représenté par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta.
Les délégations ont été reçues par le président angolais et médiateur désigné par l’Union africaine, Joâo Lourenço. L’est de la RDC est en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés, pour beaucoup hérités de guerres qui ont ensanglanté la région dans le sillage du génocide rwandais de 1994.
Après une accalmie, la région connaît un regain de tensions depuis fin octobre. Les rebelles du M23 (« Mouvement du 23 mars« ), ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021. Ce Mouvement du 23 Mars reproche au gouvernement de la République, de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants.
Un cessez-le-feu avait été conclu en juillet à Luanda, mais l’accord entre les chefs d’État des deux pays voisins avait été immédiatement violé sur le terrain.
Le chef d’État burundais, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), Évariste Ndayishimiye, est présent à Luanda ainsi que l’ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, en tant que facilitateur de l’EAC pour la paix en RDC.
Les sept pays de l’organisation Burundi, Kenya, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie – ont décidé depuis juin, de l’envoi d’une force régionale en cours de déploiement. L’EAC a pour sa part annoncé de prochaines discussions de paix à Nairobi qui, probablement pourrait se dérouler du 27 novembre au 02 décembre 2022.
Déjà il faut le rappeler, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a affirmé mardi, qu’il était hors de question de discuter avec les rebelles du M23 tant qu’ils ne se seraient pas retirés des zones qu’ils occupent dans la partie Est du pays.
Ben AKILI