Les organisations de la Société civile Environnementale et de Droit de l’Homme se disent avoir suivi avec attention soutenue, les propos tenus par le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire accusant Emmanuel de Merode, Directeur provincial de l’ICCN et chef de Site du Parc National des VIRUNGA.
Muhindo Nzangi avait déclaré sur les antennes de la Radio Top Congo que le numéro Un de l’ICCN au Nord-Kivu est entrain d’agir en appui aux rebelles du M23 qui, depuis un temps, endeuille la partie orientale de la RDC. Des déclarations fortes du Ministre approuve que « Sieur Emmanuel et toute son équipe, versent des frais estimés à 20.000$ chaque semaine et fournissent également du carburant aux rebelles du M23″.
Très touchées par ces révélations faites par Muhindo Nzangi, ces Organisations de la Société civile qui militent dans la défense de l’environnement et droit de l’homme exigent de la part du ministre de l’ESU, des preuves et de les brandir devant les autorités compétentes enfin que ces dernières arrivent à établir les responsabilités de chacun, et ne pas rester dans des campagnes médiatiques entretenant la confusion sur l’ennemi de la nation congolaise qui agresse actuellement la République à travers la Province du Nord Kivu.
« Dans le respect de la légalité, de l’analyse de l’environnement sécuritaire et militaire dans la région, Monsieur le Premier Ministre, les acteurs de la société civile environnementale et de Droit de l’Homme trouvent indispensable de vous saisir afin de solliciter que lumière soit faite sur ces accusations et que la population du Nord Kivu longtemps victime de l’insécurité soit publiquement et officiellement informée sur la véracité de ces accusations « , peut-on lire dans leur lettre adressée au chef du gouvernement congolais, Jean-Michel Sama Lukonde.
Evoquant plusieurs points auxquels le ministre Muhindo Nzangi devrait orienter son débat en tant qu’un Homme d’Etat, ces Organisations non gouvernemental font plusieurs recommandations à l’Etat congolais, entre autres:
- Au Parlement Congolais (Senat et Assemblée Nationale), d’exercer un contrôle politique de rigueur en se saisissant de cette question pour la soumettre au débat devant la représentation nationale;
- A la Commission d’Enquête Indépendante à mettre en place pour la cause: de chercher à écouter toutes les parties et d’établir les responsabilités le cas échéant; de prendre des mesures conservatoires en écoutant les autorités provinciales, les forces armés et autres, sur la réalité des faits. Ces Organisations estiment par ailleurs que dans l’hypothèse où l’auteur des accusations aurait profité de son statut pour nuire et mettre en danger des personnes déjà en situation difficile et dangereuse à cause de la guerre, de l’exiger à présenter ses excuses à la personne mise en cause et un démenti médiatique sur les chaînes qu’il a usées et de tirer les conséquences politiques et juridiques pour décourager ce genre de comportement.
Bref, ces ONG de défense de l’environnement et le droit de l’homme, invite la Société civile congolaise de faire un suivi de proximité sur le rapport de la Commission ad Hoc pour établissement des responsabilités et de suivre des près les conséquences qui vont accompagner les propos de M. Muhindo Nzangi Butondo sur terrain vis-à-vis des défenseurs de l’environnement, les agents civils et para militaires de l’ICCN aux fins d’exiger justice et réparation le cas échéant, en faveur des éventuelles victimes et à la nature.
Ben AKILI