Pas de doute, le temps de la « lune de miel » est irrémédiablement terminé entre Kinshasa et Kigali.
Dans son discours face à la jeunesse mercredi 30 novembre, Félix Tshisekedi a clairement condamné le Rwanda comme pays agresseur de la partie Est de la RDC. Une accusation que rejette du révère de la main par le président rwandais qui, de manière hésitante, a répondu à son homologue congolais avec des propos démontrant une attitude conflictuelle.
Devant son parlement, Paul Kagame continue de nier tout soutien et toute implication de son pays. Ce dernier insiste toujours sur la nature conglo-congolaise de ce conflit et qualifie son frère d’en face d’un acteur qui fait du théâtre cherchant un bouc émissaire pour le report des élections prévues en 2023.
» Nous le savons que toutes ces manœuvres sont de nature à préparer un glissement. Le président Félix Tshisekedi ne veut pas organiser des élections en 2023 et il doit trouver d’autres excuses, mais pas nous le Rwanda. Le problème de la guerre à l’Est c’est d’abord la RDC, les pays limitrophes, le M23, les FDLR, la communauté internationale, les médias étrangers et que sais je encore? « , a déclaré Paul Kagame, président rwandais.
Paul Kagame a ainsi rappelé que son pays avait son lot de soucis internes à régler, ce, avant de tacler le président congolais de ne pas même remporter les élections de 2018 et dit que « cela ne serait pas un secret », comme pour dire que pour lui, les victimes de ce massacre ne sont pas sujet de nécessité pour le Rwanda.
Chaupin Emmanuel LUTOBO