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Elections 2023 : le Cardinal Ambongo se fait enrôler, mais une chose l’inquiète

En marge du calendrier tel que publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI en sigle, l’enrôlement des élections dans la zone Ouest a bel et bien commencé depuis le samedi 24 décembre. L’occasion particulière pour le cardinal éminence Fridolin Ambongo de remplir à son tour ce devoir civique.

Au sortir du centre, l’Archevêque de Kinshasa n’a pas tardé de donner son ressenti par rapport au fait.

‹‹ Je suis un citoyen congolais et aujourd’hui j’ai rempli mon devoir citoyen en m’enrôlant car je crois aux élections, surtout aux bonnes élections. Les élections constituent un pilier démocratique, à elle seule peut changer le devenir d’une nation ››, a dit Fridolin Ambongo.

Et de poursuivre :

‹‹ Seulement, le plus important reste la qualité des élections. Le peuple et tout le monde d’ailleurs souhaitent ce fait. Nous croyons que le processus se fera bien ››.

Si la qualité des élections est indispensable, une autre chose encore s’avère très nécessaire pour le cardinal, c’est la qualité de la carte. A ça, une inquiétude nait en lui.

‹‹ A chaque fois les années passent, la qualité de la carte diminue. Celle de 2005 est bien meilleure que toutes les autres. On dirait une simple copie absolument il faut que la CENI veille à cela ››, a-t-il conclu.

L’enrôlement des électeurs n’est pas effectif

Quelques jours après le lancement de l’identification et l’enrôlement des électeurs pour les scrutins de 2023, les populations peinent encore à entrer en possession de leurs cartes d’électeurs.

Selon plusieurs personnes interrogé par nos confrères de DW dans différents centres d’enrôlement par exemple dans la commune de la N’Sele dans l’Est de Kinshasa.

‹‹ Jusqu’à présent, les choses semblent un peu floues. Nous n’avons pas de précision si nous pourrons nous faire enrôler ou pas! Jusqu’à présent, il n’y a pas de matériels. Je n’ai rien vu ici. Jusque-là on attend toujours les matériels d’enrôlement. C’est regrettable. On nous a dit que les matériels ne sont pas encore arrivés ››a expliqué un habitant du coin.

Pourtant, c’est depuis samedi (24.12) que les opérations ont été lancées. Dénis Kadima, président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) avait d’ailleurs appelé la population à s’enrôler massivement.

Un appel qui ne semble pas encore se concrétiser sur le terrain. Au troisième jour de l’opération, certains centres d’enrôlement n’ont toujours pas de matériels, comme l’explique Joly Patrick Tshibangu, un des requérants rencontrés au centre Collège Père Daniel.   

‹‹ C’est le troisième jour. Chez nous personne ne s’est fait jusque-là enrôler. Les gens viennent chaque jour le matin, ils restent toute la journée assis et ils rentrent encore découragés, dépourvus de cartes ››.

Du côté de la CENI, l’on reste optimiste et Paul Muhindo Vawamawa, rapporteur de la centrale électorale, estime que ça se passe plutôt bien.

‹‹ A Kinshasa il y a les CEI qui ont ouvert à un pourcentage trop élevé. Mais déjà, là je suis dans un CEI où ça se passe bien, j’étais à la Gombe ça se passe également mieux ››, a-t-il déclaré.

Mais la coordination des experts de la société civile demeure inquiète quant aux risques de propagation des maladies que pourrait favoriser la technique de l’iris que la CENI a introduite pour l’identification des électeurs. Pendant ce temps, la coalition de l’opposition Lamuka dénonce ce qu’elle qualifie de manœuvres visant à favoriser la fraude électorale.

Cette opération d’identification et d’enregistrement des électeurs doit prendre 30 jours pour chaque zone, soit du 24 décembre 2022 au 23 janvier 2023 pour la première aire opérationnelle. Mais déjà, nombreux sont les Congolais qui réclament que ce délai soit prolongé. 

Chaupin Emmanuel LUTOBO

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