Les organisations, membres du Réseau service civil pour la paix (SCP), ont documenté de septembre à novembre 2022, plusieurs violations et atteintes aux droits humains dans les provinces placées sous le régime de l’état de siège.
Dans un communiqué rendu public, l’ONG “Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV)” précise que ces violations, enregistrées au Nord-Kivu et en Ituri, sont consécutives aux meurtres, arrestations arbitraires, atteintes aux droits de la propriété, exécutions extra-judiciaires, assassinats ou encore interdiction de manifester pacifiquement, déplacement forcé de la population.
‹‹ Les auteurs de ces violations sont pour la majorité des cas, des personnes armées issues des groupes armés et de quelques éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) ››, peut-on lire dans ce communiqué.
Au total, 131 cas ont été documenté avec précision pendant la période sus-évoquée dans le Nord-Kivu, l’organisation a noté à titre illustratif, plusieurs cas des meurtres, assassinats.
En Ituri, le Réseau parle outre des cas d’assassinats, meurtres et exécutions extra-judiciaires, des arrestations arbitraires notamment des militants du mouvement pro-démocratie Lucha, la répression des manifestations publiques, le déplacement forcé de la population voire aussi les atteintes aux droits de la propriété.
Depuis le début de l’imposition de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri (nord-est du Congo), le 6 mai 2021, « le nombre de civils tués dans des attaques est en grande partie resté inchangé », avaient constaté l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC, basé à l’Université de New York). Pourtant, la justification du décret présidentiel instaurant cet état d’exception était de mettre fin aux massacres.
Pour rappel, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, avait décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en vue de lutter contre l’insécurité qui écume cette partie du pays avec l’activisme des groupes armés et autres mouvements terroristes.
Steven MUHINDO