Élu gouverneur du Kasaï-Oriental depuis le mois de mai 2022, l’actuel chef de l’exécutif provincial fait preuve de beaucoup d’insuffisances sur terrain au regard de son discours programme prononcé lors de son investiture par l’Assemblée provinciale de cette province.
Quelques mois après à la tete de cette province, l’homme se caractérise par un comportement de complexe de supériorité vis-à-vis de ses administrés qui ne savent comment où le situer parce qu’étant trop imbu de lui-même. Aujourd’hui, rien n’a changé après le départ de son prédécesseur Jean Maweja Muteba, déchu à cause son incompétence, malheureusement qui s’est fait remplacer par un autre, mais à la seule différence que l’actuel peut imposer à ses ministres sa pensée unique qui ne cadre pas avec les attentes de la population.
Le Kasaï-Oriental, une province abandonnée à la merci de ceux qui veulent toujours s’enrichir sur le dos de la population demeure jusqu’à présent, le fief incontournable de l’actuel président de la République, mais loin de se relancer malgré la nombre des animateurs qui l’ont géré. Et dans la philosophie du travail sur terrain, aucune initiative n’est posée depuis son avènement, ce qui pousse la population du Kasaï-Oriental à dire que « Mathias Kabeya c’est Jean Maweja version électronique », comme pour dire c’est la même politique qui continue jusque maintenant. C’est de la léthargie qui continue son bonhomme de chemin. Bref, l’actuelle gouverneur s’engage et signe des contrats avec différents partenaires sans que même la société civile locale n’arrive à connaitre les closes.
Dans une mission très spéciale dans cette province, nos reporters se sont rendus compte qu’il n’y a aucune réalisation sur base du budget voté par l’Assemblée provinciale depuis son investiture par cette dernière. Les quelques ouvrages qui avancent à pas de tortue sur place à Mbuji-Mayi voir l’ensemble de la province, sont l’œuvre du gouvernement central. D’après plusieurs habitants interrogés sur la question, « il semble que le seul représentant du chef de l’État ne sait pas par où commencer, même pour inspecter les travaux financés par le gouvernement central, il lui est difficile ».
Une situation qui laisse à désirer, surtout que le Kasaï-Oriental a perdu beaucoup de temps pour que son développement soit effectif. Il faut que le Chef de l’État se substitue chaque fois en deuxième vice-gouverneur de la province pour inspecter les travaux qui se font sur place. Pourtant, c’est de la responsabilité du gouverneur qui a la gestion au quotidien de la province.
« Nous sommes très indignés parce que nous étions de ceux qui demandaient à ce que Maweja puisse partir afin que nous ayons quelqu’un d’autre de très éveillé pour que même dans une année, que nous rattrapions le retard. Nous attendions de lui, le rétablissement de l’autorité de l’État. Mais nous avons comme l’impression que c’est le détournement et des mauvaises pratiques qui continuent », a fait savoir Mr l’Abbé Pierre Kabamba, président du Cadre de concertation de la société civile.
Cet acteur de défense des droits humains dit ne pas sentir l’impact de ce nouveau gouverneur sur le terrain et ajoute que même s’il partait aujourd’hui, cela soulagerait parce qu’il a de la peine à pouvoir convaincre la population. « Mathias Kabeya est reproché également de n’avoir pas vécu à Mbuji-Mayi longuement et il est venu comme un parvenu dans la politique surtout appuyé par les responsables de son parti qui est UDPS qui n’a pas su trouver un bon remplaçant de Maweja ».
« Si les députés provinciaux et partisans de son parti crient au désarroi, à fortiori nous population qui vivons au quotidien les retombés de sa mauvaise gestion. C’est vrai que l’UDPS voudrait faire mieux, mais ce parti aurait dû nous donner quelqu’un qui pouvait laver l’image déjà ternie par son candidat Maweja qui était caractérisé par une incompétence notoire. Ce parti avait la lourde tâche de relever les défis surtout pour cette année électorale. Malheureusement on nous amène encore n’importe qui justement dans le but de satisfaire les intérêts politiques de ceux qui l’ont proposé. Tenez, lors de son passage à Mbuji-Mayi, le secrétaire général de l’UDPS a été hué par les membres de son parti qui lui ont démontré noir sur blanc, que vous nous avez amené quelqu’un qui est pire à la tête de notre province », a déclaré Pierre Kabamba.
Et de préciser :
« C’est vrai que la province n’a pas une forte mobilisation des recettes, mais même le peu là qu’est-ce que l’on a fait ? Parce que tout ce qui est fait, c’est le gouvernement central. Bref, nous n’allons pas demander au Chef de l’État de se constituer comme vice-gouverneur ici pour commencer à suivre de près ces travaux. Nous avons simplement l’impression que Matshi Abidi ne sait pourquoi il a été élu gouverneur et je me demande comment l’UDPS est en train de se préparer pour aller aux élections avec ces genres de personnes ».
De Maweja à Matshi Abidi, c’est la même école
C’est de la nébuleuse, la déception totale dans le chef de la population du Kasaï-Oriental car le leadership provincial est caractérisé par une dormance a dit Copernic Kabeya du mouvement citoyen LUCHA, Lutte pour le Changement qui promet ne pas pardonner le régime en place qui est à la base de cette situation chaotique que traverse le peuple kasaïen et qui a mis à moule, cette province. Pour cet acteur de changement, en dépit de toutes les souffrances qui rongent le peuple kasaïen, l’actuel gouverneur ne sait même pas communiquer pour apaiser ses administrés ou donner des orientations pour savoir ce que l’on peut faire.
« Vous pouvez vous imaginer que cependant Kabeya Matshi Abidi que nous avons payé le méga des maïs à 12.000fc, ce qui est inacceptable. Jusque-là, aucun projet issu du gouvernement provincial n’est initié sur terrain, Mathias Kabeya n’est même pas à mesure de réaliser l’une de ses promesses tenues dans son discours programme. Nous sommes tentés de dire que l’actuel leadership est caractérisé par une dormance qui ne dit pas son nom. Nous sommes obligés de réveiller l’actuel gouverneur afin qu’il puisse respecter ses engagements pris dans son discours programme devant la représentation provinciale », a laissé entendre Copernic Kabeya.
Pour l’heure, la population du Kasaï-Oriental reste unanime et initie déjà des baromètres pour que des stratégies soient montées dans le but d’exciter le gouverneur en place à passer à l’action et exécuter son programme pour le bien-être du peuple kasaïen.
L’UDPS le parti au pouvoir accusé d’être à la base de cette gestion cahotique, est appelé à réajuster les tirs de peur qu’il ne soit sanctionné au rendez-vous citoyen de décembre prochain.
Ben AKILI
