De son passage au ministère des Finances entre 2010 et 2012 et à la Primature de 2012 à 2016, tout en gardant la main sur le ministère des Finances dont certains ont présenté comme sa chasse gardée, Matata Ponyo n’a jamais fait des prouesses XXL dans sa gestion à l’instar de Nicolas Kazadi qui, en si peu de temps, bat tous les records de l’histoire de ce portefeuille gouvernemental. Des analystes avertis sont d’avis que l’homme à la cravate rouge a fait son temps avec des performances relativement faibles et parfois avec des chiffres maquillés en l’absence totale d’une contre expertise des institutions de Bretton Woods, puisque n’étant plus, en ce moment là, en programme formel avec le FMI.
L’attitude de Matata Ponyo à l’égard de Nicolas Kazadi, dont les performances sont historiquement meilleures que les siens, semble révéler de grandes frustrations qui ont ouverts la porte à de la jalousie. Voici quelques illustrations des succès, en temps record, du ministre Nicolas Kazadi dans une dynamique d’efforts collectifs des membres du gouvernement Sama Lukonde.
Le triplement des recettes des régies financières, le quadruplement du Budget de l’Etat, le pic historique jamais atteint des réserves de change, l’implémentation des réformes des réformes créatives et efficaces dans le secteur des finances, la construction du centre financier de Kinshasa et la confiance des institutions internationales dont le FMI avec qui le Gouvernement est en programme et que toutes les revues sont validées avec satisfaction.
Dans ce contexte, les agissements de Matata Ponyo visent, d’après certains observateurs, à désactiver Nicolas Kazadi et à obtenir son évincement de ce poste. Ce qu’il oublie c’est que son action de sape porte atteinte aux intérêts de la République et rejoint la campagne du Congo Bashing, combattue par le nouveau narratif prôné par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Comment expliquer le fait que Matata Ponyo ignore superbement la réponse officielle du ministère des Finances relative au financement de la BAD? En effet, des pièces justificatives de ses factures conformément aux prescrits contractuels lui ont été exigés par le Ministère des Finances avant d’engager des fonds publics.
En d’autres termes, Matata Ponyo devrait annexer, à ses factures, les PV de validation du travail réalisé et des rapports y afférents par le Comité de suivi composé des experts de la Banque Mondiale, de la BAD, du FMI et du PNUD. En lieu et plac e de donner ces pièces justificatives, il s’est par contre permis d’évoquer le cas de rétrocommission de 20% qui lui aurait été exigé par des agents du ministère des finances a-t-il dit publiquement le 20 janvier dans la salle Showbuzz. En réaction, lorsqu’il lui est demandé des preuves de ses allégations par le directeur du cabinet du ministre des finances, Matata Ponyo a choisi la voie de la manipulation politicienne de l’opinion publique pour jeter le discrédit sur le Gouvernement de son pays.
«Cher Professeur Matata Mapon,en politique,la victimisation est l’un des outils qu’utilisent ceux qui sont certains de leur échec en avance», a commenté Guelord Israël Kalonji sur le posting de Matata Ponyo sur Twitter le 21 janvier 2023. Dans sa réponse de deux pages adressé au ministre des finances, le sénateur candidat président n’a nullement répondu à la question majeure: «Qui vous a demandé 20%? Dénoncez!».
Le silence à cette simple question confirme une diffamation pure et simple, et comme tout le monde l’avait prévu et imaginé, Matata a sorti la carte de l’acharnement à un candidat président pour se réfugier du risque encouru par ses propos mensongers, qui sont punissables par la loi.
C’est la fin d’un mythe à la cravate rouge, commentent d’autres analystes, pour un homme qui a dirigé le pays pendant 4 ans en tant que premier ministre, mais qui refuse de justifier sa gestion devant toutes juridictions et qui ne veut avoir de comptes à rendre à personne même si il commet des infractions! Du ministère des finances qui l’a révélé au public, viendra peut-être le coup de massue pour le réveiller de son cirque et mettre fin au mythe…
Thierry Ndongala Analyste, Libre-Penseur