En République Démocratique du Congo, nombreuses femmes subissent des violences conjugales, mais peu d’entre elles dénoncent ces actes ignoblement commis par leurs maris.
À savoir, les violences à l’égard de la femme étant l’ensemble des actes qui portent préjudice à la gent féminine, qui peut se manifester physiquement comme le cas des coups et blessures et agression sexuelle; psychologiquement ou émotionnellement avec des paroles blessantes.
Bien que la société appelle tous les humains en égalité des droits, les pesanteurs culturelles par des us et coutumes retiennent traditionnellement l’homme au dessus de la femme, donnant à cette dernière une position inférieure dans le ménage au point d’accepter la violence de son partenaire sans avoir le courage de le dénoncer.
« Principalement ce qui pousse les femmes à être voilées par leurs partenaires, généralement, surtout dans le contexte de notre pays, c’est les pesanteurs culturelles. C’est-à-dire que la personne a été élevée, éduquée et formatée de sorte à trouver normal la violence. Les études prouvent que 6 femmes sur 10 considèrent normale la violence conjugale, aussi avec l’habitude ça devient une nature. Donc, c’est la manière dont les filles et les garçons sont élevés dans notre société », a déclaré Deborah Bwalelo, défenseur des droits de la femme à Monusco et Experte en genre à la Clinique Panzu.
En effet, depuis un temps la femme ne figure plus sur la liste des personnes vulnérables. Cependant, cela ne permet nullement qu’elle soit violentée peu importe la cause.
« Il n’y aucune cause qui peut pousser à l’homme de lever la main sur la femme, celui qui le fait est un lâche, car l’homme dans le foyer est appelé à recadrer la femme par sa parole. Donc, celui qui bat sa femme est avant tout mal éduqué. Et pour causes, la femme comme partenaire ne sera pas épanouie, l’homme ne sera pas un modèle pour ses enfants, cette violence à répétition peut conduire à la mort et des malformations du bébé au cas où la femme est grosse », a laissé entendre Mélissa, une femme mariée.
Elle ajoute pour dire, que plusieurs femmes se taisent sans dénoncer par peur de subir les jugements des autres surtout dans la société où se croient capables quand il croit avoir raison.
Notons que pour mettre fin aux violences conjugales en République Démocratique du Congo, il faut se baser sur 3 éléments, notamment la prévention, la répression et sur la prise en charge des victimes.
La prévention au niveau de la communauté par la sensibilisation et la prise en compte du cours du genre dans le programme national congolais, dans l’incrimination qui voudrait que cela soit écrit nommément dans le code pénal afin que cela permette que les auteurs soient réprimés.
Jacques Munene