Interviewé ce mardi 21 mars à la rédaction de Surveillance.cd, le professeur Jacques Ndjoli condamne les atrocités que continuent à subir les populations de Kwamouth et appelle l’Etat congolais à une réponse immédiate et adéquate.
« l’Etat existe comme puissance souveraine ayant pour première mission régalienne, la sécurité de ses citoyens. On peut pas accepter ce genre des conflits. Il y a eu une embarcation qui partait à Mbandaka qui a été attaquée à Kwamouth et il y a eu des dizaines de morts. D’abord, il faudra déloger cette violence à la porte de Kinshasa, parce que déjà des crimes graves qui se commettent aussi à Maluku. En tout, il est important qu’une réponse adéquate soit donnée, efficace à la fois militaire ou policière, mais aussi politique, parce que cette criminalité est assez spécifique. On ne peut pas rester dans ce flou où on ne parle que des conflits communautaires pendant qu’on coupe la tête aux gens et on tue à la hache à la porte de Kinshasa. C’est inadmissible! L’Etat doit mieux faire pour régresser cette situation », a déclaré le professeur Jacques Ndjoli.
Après plus d’un mois d’accalmie observée dans le Territoire de Kwamouth, une recrudescence d’insécurité bat son plein ces dernières semaines à plus au moins 150 kilomètres de Kinshasa.
Des enquêtes sont diligentées après l’attaque d’une embarcation sur le fleuve Congo la semaine dernière par des hommes armés non identifiés. Plus des dizaines de morts ont été enregistrés et une centaine des personnes disparues suite à l’attaque de cette embarcation qui provenait de Kinshasa pour Mbandaka.
D’après l’administrateur du Territoire de Kwamouth, ces assaillants occupent plusieurs villages de Kwamouth à Nkana, juste à quelques kilomètres de la ville et province de Kinshasa.
À propos, une urgence sécuritaire devrait s’imposer par un déploiement des services de sécurité le long du fleuve sur ce tronçon, au risque d’enregistrer encore plus de morts.
Il sied de rappeler que lors des attaques récentes un chef coutumier d’un village du Congo-Brazzaville a été victime, d’où les autorités de ce pays voisin n’ont pas hésité de renforcer leur dispositif militaire à la frontière de leur pays.
Jacques Munene