Le procès en flagrance des présumés kidnappeurs s’est tenu ce mercredi 5 juillet 2023 au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe qui s’est déporté sur l’esplanade du ministère de l’intérieur, dans la commune de Lingwala. 27 présumés kidnappeurs comparaissent devant cette juridiction et sont poursuivis pour quatre griefs retenus contre eux, notamment : association des malfaiteurs, enlèvement des personnes, assassinats et viols avec violences. Les avocats de la partie civile disent attendre des sanctions exemplaires contre ces personnes. Suite aux cas des kidnappings qui se sont multipliés ces dernières semaines, la police a redoublé d’ardeur pour mettre hors d’état de nuire ces présumés kidnappeurs.
Ces présumés kidnappeurs ont été appréhendés par la Police Nationale Congolaise. Ils sont au nombre de 27, dont 26 adultes et un mineur qui sera jugé au tribunal pour enfants. Les adultes quant à eux, comparaissent en flagrance devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. L’audience foraine de ce mercredi 05 juillet, s’est tenue en présence de victimes venues nombreuses dans l’espoir de retrouver ou même reconnaître un de leurs bourreaux. Le fils de Pasi Liyoso a été tué par un groupe des présumés kidnappeurs. La mort dans l’âme, la mère de cette victime est venue avec la photo de son défunt fils.
« Je suis venue parce que mon fils a été tué, il a été enlevé vers beau marché, puis entraîné vers pain victoire, ils l’ont amené jusqu’à Bumbu, c’est là qu’il a été tué. Voici la photo du fils tué, il s’appelait Ndjoumar MPOYI. C’est sa copine qui était venue le faire sortir, pour l’amener vers le criminel, car sa copine est complice de criminels. C’est Isaac et Justin qui auraient fait ça à mon fils », a expliqué Pasi Liyoso, mère d’une victime kidnappée.
Parmi les victimes, il y a aussi un rescapé qui est venu au procès pour récupérer son véhicule volé par un groupe des kidnappeurs qu’il reconnaît parmi les 26 présumés kidnappeurs adultes arrêtés.
«Je suis venu témoigner parce que j’ai été victime d’enlèvement. Ils pensaient que j’étais mort, voici mes photos dans l’état qu’ils m’avaient laissé. Je demande à la justice de faire son travail en vue de m’aider à retrouver le véhicule d’autrui », a déclaré Christian KIAMUSOKI, victime d’enlèvement.
L’avocat de la partie civile croit en l’état de droit. Il se réjouit de la tenue de ce procès en flagrance. Pour cet avocat, c’est un procès pédagogique pour éduquer la jeunesse.
« La population doit se rassurer que la justice fonctionne quand même avec l’impulsion du Chef de l’État, qui a instauré cet Etat de droit, qui hier était encore une illusion, aujourd’hui c’est la vérité. Vous allez aujourd’hui seulement, même tard la nuit suivre la sentence qui sera tombée. Ceux qui seront condamnés, je ne suis pas le juge, mais en tant que l’avocat de la partie civile, je prie qu’ils soient condamnés, pour que ça soit un procès pédagogique, pour enseigner même ceux qui sont à la cité. Parmi la foule ici présent, il y a aussi les kidnappeurs, il y a aussi les kuluna, il y a aussi les voleurs qui sont venus suivre, c’est bien d’entendre la condamnation, ça peut intimider, effrayer et peut être, d’ici décembre 2023, on peut vivre en paix », a déclaré Christian Kasongo avocat de la partie civile.
C’est une véritable psychose qui s’est emparée de la ville de Kinshasa ces jours-ci. Prendre place à bord d’un taxi ne se fait plus dans la quiétude. Les kinois espèrent que la tenue de ce procès en flagrance va décourager ces malfaiteurs et que les kinois pourraient se déplacer sans crainte.
Le gouvernement congolais par son ministère de l’intérieur procède au bouclage pour inquiéter ces kidnappeurs semant terreur au sein de la population.
Hugues Mulumba