Douze combattants du groupe armé d’autodéfense Twiraneho se sont rendus aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo le Jeudi 28 Septembre 2023 dernier, dans les hauts plateaux de Minembwe, au Sud-Kivu.
Cette information est du Porte-parole de la douzième Brigade de réaction rapide au sein de l’armée Congolaise basée dans la région. À en croire le sous-lieutenant Meya GBE Jérémie, parmi ces rendus figurent sept enfants (mineurs).«[Ils] se sont rendus à l’état-major de la dite brigade munis de cinq armes de type AK 47 avec 143 coups y compris un appareil Motorola », précise-t-il.
L’armée attribue ce résultat à la sensibilisation élargie auprès des partisans des groupes armés mise en place par le Général Ehonza Uketi André, commandant de la douzième Brigade basée sur place à déposer les armes pour intégrer le Programme DDRC-S qui y sera mis en place dans les jours à venir.
Un appel bien digéré par ces désormais ex-combattants «suite aux mauvaises conditions de vie, des lois injustes, les objectifs bellicistes et les mauvais traitements infligés par les seigneurs de guerre à l’égard des hommes sous leur commandement», ajoute la même source citant les témoignages de ces rendus.
Après s’être rendus, ces combattants ont été évacués à Bukavu pour les majeurs alors que les mineurs ont été remis à la section protection de l’enfant de la MONUSCO pour la réintégration dans la vie scolaire.
Pendant ce temps, des messages alimentant le conflit armé se multiplient dans la région. La semaine dernière, un collectif des groupes armés locaux se réclamant des autochtones patriotes (wazalendos) lançait un message d’alerte au gouvernement de Kinshasa. Dans celui-ci, ces derniers accusaient les hommes du colonel déserteur Sematama Charles (Twiraneho) d’être de mèche avec les M23 dans la tentative de balkanisation de la République Démocratique du Congo. Une alerte qui jusqu’à présent reste sans commentaire de Kinshasa et des groupes accusés.
Benjamin Sivanzire