back to top

Marrakech : l’Afrique s’engage à investir dans le secteur des Infrastructures pour booster son développement

Une réunion ministérielle de haut Niveau sur l’accélération du financement de l’émergence africaine s’est tenue, à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International. Avec 48 pays du continent réunis, cette rencontre était une occasion pour les ministres des finances de ces différents pays, de réfléchir sur les stratégies pour renforcer le financement des infrastructures en Afrique, car étant un secteur qui favorise la coopération panafricaine. Les argentiers africains ont mis l’accent sur les partenariats public-privé pour dégager des ressources financières significatives qui vont permettre de répondre positivement aux besoins essentiels de la société.

« Accélérer le financement de l’émergence africaine », c’est autour de ce thème qu’ont tourné les discussions de haut niveau entre les ministres africains en charge des finances, le jeudi 12 Octobre à Marrakech où se tiennent les assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Une aubaine pour ces responsables des finances publiques, de réfléchir sur l’avenir de l’Afrique en se focalisant beaucoup plus sur les infrastructures qui sont le socle de développement panafricain.

La République démocratique du Congo qui était représentée à cette réunion de haut niveau par ses deux ministres à savoir celui des Finances et du Budget, a depuis un temps, fait de la construction et réhabilitation des infrastructures, l’une des priorités du gouvernement. Aimé Boji, ministre congolais en charge du Budget, qui s’est félicité de la rencontre, explique que tout est mis en place pour booster le secteur des infrastructures en RDC. C’est vrai que beaucoup reste à faire, mais l’apport des partenaires multilatéraux reste indispensable.

« Nous avons un besoin urgent des routes, des chemins de fer, des ports et aéroports. Nous sommes encore loin, effectivement dans le secteur des infrastructures, nous sommes encore loin d’atteindre le niveau satisfaisant, mais nous sommes en train d’évoluer sur la bonne voie. L’objectif c’est de pouvoir connecter l’Est du pays à l’Ouest du pays, et cela permettra effectivement de connecter l’Est du Continent à l’Ouest du Continent, puisque nous sommes au cœur de l’Afrique. Donc, nous sommes un pays continent, nous avons besoin de l’apport de nos partenaires multilatéraux puisque les bénéfices seront ressentis au niveau régional et pas seulement au niveau de la République démocratique du Congo », a déclaré Aimée Boji, ministre de Budget.

Les ministres africains en charge des finances après leur réunion à Marrakech, au Maroc.

À l’issue de cette réunion ministérielle de haut niveau sur l’accélération du financement de l’émergence africaine, une déclaration finale a été adoptée. Celle-ci consiste à la mise en place d’une Task Force pour le suivi de toutes les résolutions prises. Aimé Boji qui loue l’initiative de la ministre marocaine des finances, pense que cette réunion était une réussite du fait qu’elle a permis au partage d’échanges entre pays.

« Il y a une résolution principale qui est issue de ces échanges, celle de la mise en place d’une Task Force continentale, non seulement, pour échanger les expériences entre différents pays, mais pour parler d’une même voix au niveau des instances multilatérales et obtenir des résultats concrets sur l’accélération de ces financements du développement de l’Afrique. Maintenant, il est question de matérialiser cette résolution et de la rendre opérationnelle pour que nous commencions déjà au niveau de l’Afrique parce qu’il y a de degré différent de développement qu’on constate sur le continent. Et donc, cet échange d’expérience devrait permettre à d’autres pays d’apprendre des autres, et d’accélérer ce processus de financement du développement de l’Afrique », a-t-il ajouté.

À l’heure actuelle, plusieurs chantiers sont ouverts à travers le pays (RDC) dans le cadre du programme de développement à la base dans les 145 territoires. D’autres chantiers sont financés par les partenaires au développement, notamment la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque arabe pour le développement de l’Afrique.

Dans le cadre de l’intégration internationale, il y a aussi des grands projets d’infrastructures en RDC, notamment le port en eau profonde de Banana au Kongo-Central, le port sec entre la RDC et la Tanzanie, ainsi que le pont pour relier directement jusqu’au port de Dar-Es-Salaam en Tanzanie, sont parmi les infrastructures qui pourront améliorer les transactions commerciales entre la RDC et les pays voisins.

Ben AKILI

Sur le même sujet

Kinshasa : le transformateur Haute Tension de Limete a pris feu et une partie de la ville plongée dans le noir!

Au moment où nous couchons ces quelques lignes le district de la Funa, à Kinshasa, est plongé dans le noir. Et pour cause, l’explosion...

RDC : grogne à l’ONATRA, l’intersyndicale annule la grève annoncée après discussions avec la Première Ministre Judith Suminwa

La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka a tenu une réunion pour juguler la crise au sein de l'Office National des Transports, ONATRA, et évaluer...

RDC : restructuration au sein de l’armée, Félix Tshisekedi nomm le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilambwe Chef d’État-Major général des FARDC

Le président de la République, Félix Tshisekedi, a marqué une étape majeure dans la restructuration des Forces armées de la République démocratique du Congo...

Réformes constitutionnelles en RDC : auprès du Professeur André Mbata, le parti politique Initiative pour le rêve congolais salue le combat qu’il mène autour...

Le Président du parti politique "Initiative pour le rêve congolais (IRC), parti membre de l'Union sacrée de la nation, Gabriel Zagabe Muzusa est allé...

Élections au Conseil de sécurité de l’ONU, la RDC lance sa campagne de candidature

L’histoire révèle que le pays a déjà été élu deux fois membre non permanent au Conseil de sécurité, pendant la période de 1982 à 1983, puis de 1991 à 1992....

Pillage des ressources minières en RDC : quand les prédateurs tirent leurs marrons de la fournaise congolaise

La République démocratique du Congo (RDC) est-elle victime de ses immenses richesses naturelles ? C’est la question que l’on peut se poser, au regard...

Articles récents