Au vu des résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante, le chef de l’État sortant rassue son second quinquennat avec 76 % des voix. Avec ces chiffres, le candidat à sa propre succession se dirige vers une victoire écrasante devant ses challengers.
Déjà, depuis la soirée du jeudi 28 décembre 2023, les congolais sont enfin confiant du avisés sur le futur président qui sera proclamé ce 31 décembre par la centrale électorale, celà au vu de résultats partiels de plus en plus consistants lui accordant officiellement 76 % des voix. Sur 12,5 millions de voix comptabilisées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Félix Tshisekedi, 60 ans révolus, qui brigue un second mandat de cinq ans, en obtient 9,5 millions.
Derrière lui, suivent l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (16,5 %) et l’autre opposant Martin Fayulu (4,4 %). La vingtaine d’autres candidats sur les rangs, notamment le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n’a pas atteint 1 %.
Jusque-là, aucune déclaration officielle n’a toutefois été faite. Mais les congolais attendent seulement le programme qui a été établi de longue date par la CENI et qui prévoit la publication le 31 décembre des résultats complets provisoires de la présidentielle, une élection à un seul tour. Le dernier mot doit revenir en janvier à la Cour constitutionnelle.
Pour rappel, près de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes le 20 décembre dernier pour se choisir des nouveaux dirigeants à tous les niveaux.
Des réactions fusent de partout !
D’abord, c’est la mission d’observation des Eglises catholique et protestante qui a publié aussi jeudi son rapport préliminaire.
Selon son propre « comptage parallèle », cette mission dit avoir constaté qu’un candidat, dont elle ne précise pas le nom, « s’est largement démarqué des autres, avec plus de la moitié des suffrages à lui seul ». Elle ajoute cependant avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits ».
De son côté, l’homme de la rupture et opposant congolais Constant Mutamba a dans un message écrit sur son compte X (Twitter) reconnu la victoire de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Avec plus de 10 millions de voix issues des résultats partiels, nous ne pourrons plus rattraper notre challenger Tshisekedi. Ainsi, je le félicite pour sa brillante réélection et lui souhaite plein succès pour son 2ème quinquennat. Vive la démocratie », a-t-il écrit.
Si Constant Mutamba félicite le président sortant pour sa brillante réélection, une autre frange de l’opposition appelle plutot les congolais à ne pas accepter ces résultats qui selon eux, sont issus d’une fraude électorale. C’est à l’instar de Moïse Katumbi qui a qualifié ces élections de « simulacre » car ne représentant pas la volonté du peuple congolais.
« Nous n’accepterons jamais ce simulacre d’élections et ces résultats », fruits d’une « fraude organisée, planifiée. Le peuple congolais va se prendre en charge au regard de ses droits lui établi par la constitution », avait-il annoncé.
Pour l’heure, les yeux sont braqués sur la date du 31 décembre prochain, le jour de l’annonce des résultats provisoires par la CENI, Commission Électorale Nationale Indépendante.
Ben AKILI