Le gouvernement congolais s’est félicité du rééquilibrage du contrat chinois. Le ministre d’Etat, ministre des infrastructures, Alexis Gisaro a exprimé le satisfecit de l’Exécutif national lors du briefing presse co-animé lundi dans la soirée, aux côtés du ministre de la communication et médias, de l’Inspecteur Général des Finances et du Directeur de Cabinet Adjoint du Chef de l’Etat. Ce rééquilibrage est intervenu après renégociation du contrat chinois conclu en 2008 entre la République démocratique du Congo et le Groupe d’entreprises chinoises.
D’après le ministre des infrastructures, les résultats obtenus lors de la renégociation du contrat chinois sont tels que les congolais devaient s’en réjouir comme ils ont fêté la qualification des léopards pour les quarts des finales de la CAN Côte d’Ivoire 2023. A l’issue de cette renégociation, les parties congolaise et chinoise ont décidé de doubler l’enveloppe affecté aux infrastructures. Elle est passée de 3 à 7 milliards de dollars américains.
« Particulièrement en ce qui concerne les aspects liés aux infrastructures, ce contrat ou cette convention de collaboration avait défini un montant d’investissement en infrastructures d’à peu près 3 milliards. Je suis heureux de vous informer qu’effectivement les 7 milliards dont vous avez entendu parler, que le Chef de l’Etat a annoncé lors de son discours d’investiture, c’est effectivement ce que nous avons pu obtenir. Nous sommes passés effectivement de 3 milliards en infrastructures, en investissement en infrastructures à 7 milliards. Ce qui veut dire qu’on a plus que doublé le montant alloué aux infrastructures », a déclaré Alexis Gisaro, Ministre d’Etat, ministre des infrastructures.
15 ans après la signature de ce contrat chinois, la RDC n’avait pu bénéficier jusque là que de 822 millions de dollars américains pour les infrastructures. Le montant annuel de cette enveloppe était de 26 millions de dollars américains. Après discussions, la partie congolaise a obtenu le rééquilibrage du montant annuel qui va passer de 26 millions à 324 millions de dollars américains, soit une multiplication par 10 de ce montant annuel à investir dans les infrastructures routières. Pour 2024, ce montant sera de 624 millions de dollars américains, puisqu’il inclut le budget de 2023 qui n’a pas été consommé lors de la période de négociations.
« Le choix prioritaire que va opérer le ministère des infrastructures et travaux publics, ce sont, bien sûr, les routes nationales qui sont des routes structurantes. A partir de la route nationale numéro 1, 2, 3 et 4, nous allons faire un choix judicieux bien sûr, en fonction des ressources qui seront disponibilisées », a-t-il fait savoir.
l’Inspecteur Général des Finances se réjouit de l’aboutissement de ces négociations entre la RDC et la Chine. Des négociations entamées après que l’inspection générale des finances avait alerté sur le déséquilibre du contrat chinois. Selon Jules Alingete, l’argent sera débloqué chaque mois de mai et l’évaluation du contrat chaque mois de Juin.
« Il est convenu désormais, que les deux parties, la République démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises, puissent se réunir chaque année au mois de juin pour évaluer l’exécution de la convention. Ce qui n’était pas le cas par le passé. Et aussi pour les chiffres qui sont annoncés, il est prévu à la signature de l’avenant. Dès la signature de l’avenant, le premier montant de 300 millions de dollars sont débloqués pour 2024. Et le deuxième montant sera débloqué au mois de mai 2024. Et le déblocage annuel pour les années à venir, c’est arrêté chaque mois de mai », a laissé entendre :Jules Alingete, Inspecteur Général des Finances.
Le contrat chinois ont été conclu entre la République démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises en 2008 sous le régime politique de Joseph Kabila. Ce contrat prévoyait la construction d’infrastructures contre l’exploitation minière. Voulu gagnant-gagnant, le contrat chinois ne l’était vraiment pas puisqu’il a beaucoup plus profité à la partie chinoise. Maintenant qu’il a été renégocié, la population congolaise espère qu’il est réellement devenu gagnant-gagnant pour permettre de booster l’émergence de la République démocratique du Congo.
Surveillance.cd