La ville de Kinshasa capitale de la RDC, vit depuis quelques jours, au rythme des manifestations contre les tueries à l’est du pays. Ce mercredi 14 Février 2024, ce sont les femmes des différentes organisations de la société civile et politique qui se sont mobilisées comme un seul homme dans les rues.
Cette marche pour la paix, la sécurité et la solidarité en faveur des compatriotes de l’est de la RDC, a été organisée par le Ministère du genre et ses partenaires. L’objectif était celui de dénoncer le silence de la communauté internationale face aux tueries et violences dans l’est du pays qui détruisent les vies des femmes et des familles congolaises avec une recrudescence des violences basées sur le genre.
A ces femmes, quelques hommes s’y sont joints. Ils étaient tous unanimes, pour dire à cette guerre qui continue à endeuiller plusieurs familles dans cette partie du pays. Cette marche des femmes est partie de la gare centrale au palais de la Nation où un mémorandum a été remis au président de la République.
«Nous disons non à la guerre, nous voulons la paix. Nous sommes en solidarité avec nos sœurs et frères de Goma, nos enfants qui souffrent, nous voulons que ça s’arrête. Il y a trop de silence face au génocide que vit la République démocratique du Congo. On nous tue, on nous massacre, on vit tout ce qu’on est en train de vivre mais on ne dit rien, c’est un silence total. Alors il faut que le monde sache que nous voulons la paix, et nous voulons la paix de notre pays et rien d’autre», a déclaré Esther Mpezo, journaliste.
C’est depuis plus de deux décennies qu’une guerre d’agression se vit dans l’est du pays, entretenue par le Rwanda et d’autres pays voisins. Cette guerre a déjà coûté la vie de plusieurs millions de congolais. Un véritable génocide estime Mireille Masangu Bibi Muloko, Ministre du Genre, Famille et Enfants.
D’où, il était impérieux de dénoncer le silence de la communauté internationale face aux massacres des millions des congolais dans l’est du pays par les terroristes du M23 soutenues par le Rwanda.
«Dénonçons et condamnons la velléité expansionniste du Rwanda pour la mise en œuvre de la théorie de grand remplacement déjà en cours et l’exploitation illicite de nos terres et ressources naturelles. Fustigeons la complicité de la communauté internationale représentée par les USA, la France, la Belgique et le Royaume Uni, la Pologne pour s’être rangés aux côtés de nos oppresseurs et leur politique immorale de soutien à nos agresseurs d’un côté et des réponses humanitaires inopportunes de l’autre côté», a-t-elle dit.
Signalons qu’à l’issue cette marche, le ministère du Genre, Famille et Enfants a décidé de célébrer la journée internationale de droit de la femme sous une attitude de deuil pour compatir avec les femmes victimes des atrocités dans l’est du pays.
Sandra Shako