L’agression rwandaise contre la République Démocratique du Congo via le M23 est l’actualité de plus en plus dominante sur les réseaux sociaux et médias. Cette agression est abordée des diverses manières selon les tendances et l’appartenance de chaque internaute ou média.
Si d’une part les médias subjectivement créés par Kigali pour tenter de discréditer le régime de Kinshasa dans les zones déjà sous occupation des combattants du M23 louent la bravoure des siens, d’une autre part les pro Kinshasa et certains médias congolais n’hésitent pas de prendre position contre ce qu’ils qualifient «des marionnettes de Kagame».
Des débats houleux naissent, des messages de haines propagés mais aussi des critiques sont perpétrées par les adversaires jurés.
Pour tenter de maîtriser la situation, le Conseil Supérieur de l’Audio Visuel et de la Communication vient de lancer une mise en garde contre non seulement les utilisateurs des réseaux sociaux mais aussi des organes de presse en RDC.
Surveillance.cd a consulté le compte X de Christian Bosembe, responsable de cet organe de régulation des médias avant de vous le reproduire en intégralité.
«Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) adresse une mise en demeure formelle à tout organe médiatique conventionnel ainsi qu’aux plateformes virtuelles qui seraient tentés de magnifier les actes séditieux et de rébellion fomentés par les éléments terroristes affiliés au mouvement M23, opérant dans la partie Est de notre pays. Parallèlement, quiconque serait pris à propager sur les réseaux sociaux une apologie déplacée du processus de recrutement de ces agitateurs sera soumis aux mêmes sanctions que les instigateurs eux-mêmes. Il est impératif que les professionnels des médias observent scrupuleusement leur devoir éthique en rejetant catégoriquement toute forme de justification des activités criminelles. En ma qualité de Président du conseil, investi de la mission de veiller à l’intégrité déontologique des médias, le CSAC n’hésitera pas à engager des mesures sévères à l’égard de toute infraction à ces principes fondamentaux. Aucune argumentation, aussi sophistiquée soit-elle, ne saurait absoudre le déshonneur national inhérent à l’usage des armes contre notre propre patrie. Que Dieu bénisse la RDC.»
Des questions se font posées sur l’applicabilité de cette mesure alors que le pays ne contient aucun registre des utilisateurs de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux.