Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) infligent depuis plusieurs heures des pertes considérables aux troupes rwandaises déguisées en M23. Sur le terrain, les nouvelles sont encourageantes : des localités stratégiques sont reprises, et l’ennemi, pris de panique, bat en retraite. Pourtant, un silence assourdissant s’élève du côté de ceux qui prétendent défendre la nation : l’opposition politique et même l’Église catholique.
Alors que nos braves soldats versent leur sang pour défendre l’intégrité territoriale, on observe un étrange mutisme parmi ceux qui devraient applaudir ces avancées. L’opposition, toujours prompte à s’ériger en défenseur du peuple lorsqu’il s’agit de décrier des échecs, semble subitement frappée d’amnésie patriotique face à cette victoire. Quant à l’Église catholique, d’ordinaire si prolifique en communiqués lorsqu’il s’agit d’adresser des critiques, elle semble avoir égaré ses plumes et son encre.
Ce silence soulève des questions dérangeantes. La nation ne mérite-t-elle des discours que lorsqu’elle est en crise ? Ou alors, certaines voix ne s’élèvent que lorsque l’occasion se présente de noircir l’image du pouvoir en place ? Serions-nous arrivés à un point où l’amour du pays devient sélectif, fonctionnant comme une girouette politique ?
• L’opposition et l’Église auraient-elles parié sur l’échec des FARDC pour mieux se poser en sauveurs du peuple ?
• Ou peut-être craignent-elles que ces victoires consolident encore davantage la position du président Félix Tshisekedi, rendant leurs critiques plus inaudibles ?
Si certains semblent attendre, tapis dans l’ombre, que le Congo s’effondre pour y voir une opportunité politique ou spirituelle, qu’ils se détrompent. Le peuple congolais sait reconnaître ses vrais défenseurs. Les FARDC, par leur courage et leur dévouement, écrivent aujourd’hui une page glorieuse de notre histoire. À ceux qui choisissent le silence en ce moment décisif, attention : l’Histoire retiendra aussi leur absence.