Un faux compte, une vraie infamie. Le Dr Jean-Clément Diambilay, figure reconnue de la société civile congolaise et serviteur engagé des valeurs chrétiennes, dénonce une usurpation d’identité grossière mais dangereuse sur la plateforme X (anciennement Twitter). Un compte frauduleux, pourtant certifié, publie en son nom des propos incendiaires dans lesquels il se déclarerait favorable au M23, ce mouvement rebelle responsable d’atrocités dans l’est de la République démocratique du Congo.
La supercherie aurait pu prêter à sourire si elle ne touchait pas à ce qu’il y a de plus sensible : la dignité d’un homme, la mémoire des victimes de la guerre, et la vérité dans un pays saigné par les conflits armés. Sur ce faux compte, un message insidieux affirme : « Je soutiens le M23 car Dieu œuvre aussi dans la rébellion juste. » Une phrase d’une violence symbolique extrême, qui travestit non seulement les convictions du Dr Diambilay, mais aussi le message même de l’Évangile.
Dans un communiqué de presse sans équivoque, le Dr Diambilay déclare ne posséder aucun compte sur X, appelant sa communauté à signaler massivement ce faux profil qui tente de manipuler l’opinion publique. Il rappelle ses véritables canaux officiels : Instagram, Facebook, TikTok et LinkedIn, précisant que toute autre publication en son nom doit être considérée comme mensongère.
Mais cette affaire soulève une question grave : comment un compte usurpé peut-il être certifié par X ? Et plus encore, qui tire les ficelles derrière cette opération de désinformation ? En s’attaquant à un homme de foi et d’influence, les commanditaires de cette manœuvre cherchent sans doute à légitimer l’indéfendable: le recours aux armes et aux massacres au nom d’une prétendue justice divine.
Ce faux tweet est plus qu’une calomnie : c’est une tentative d’instrumentalisation des leaders d’opinion congolais pour justifier des actes barbares. Le silence des autorités de X sur ces dérives est d’autant plus préoccupant qu’il permet à de telles opérations de prospérer en toute impunité.
En falsifiant la parole d’un homme, on tente de détourner celle de tout un peuple. La vigilance s’impose. Et la riposte judiciaire aussi.
La Rédaction