Alors que des rumeurs de détournement de fonds secouent l’opinion publique, le ministère de la Justice a tenu ce jeudi 15 mai à clarifier la situation concernant les 39 millions de dollars supposément détournés, destinés à la construction d’une maison carcérale à Kisangani. Selon les autorités, aucune malversation n’a été constatée à ce jour, et les fonds restent intacts.
Le projet, inscrit dans le cadre des grandes réformes judiciaires engagées par le gouvernement congolais, vise à désengorger les prisons surpeuplées et à améliorer les conditions de détention.
« L’existence de cette initiative s’inscrit dans une priorité nationale en matière de réformes judiciaires », a rappelé le ministre d’État en charge de la Justice.
Le coût global de cette maison d’arrêt est estimé à 29 millions de dollars, pour une durée de travaux prévue sur 18 mois. L’établissement, une fois achevé, pourra accueillir jusqu’à 3 000 détenus. Ce chantier s’insère dans un programme plus vaste de réforme pénitentiaire, incluant notamment la construction de quatre autres maisons d’arrêt à Kinshasa.
Concernant les 19 millions de dollars déjà mobilisés pour ce projet, le ministère affirme que l’argent est « logé dans un compte séquestré et n’est pas encore accessible à l’entrepreneur ». Aucun paiement n’a donc été effectué, contredisant les allégations de détournement.
Le dossier, actuellement en cours d’examen à la Primature, n’a fait l’objet d’aucune décision définitive.
« Nous attendons les conclusions de la cheffe du gouvernement, Madame Suminwa Tuluka Judith. Aucune action ne sera engagée avant validation officielle », précise le communiqué du ministère.
En réponse aux critiques, les autorités appellent à la prudence et à la responsabilité dans la diffusion des informations. « Il est essentiel d’éviter toute spéculation infondée qui pourrait nuire à la crédibilité des réformes en cours », conclut le ministère de la Justice.
CKK